Les fondements du groupe coopératif sont solides
La société coopérative a tenu sa première assemblée générale depuis la fusion des deux entités en juin 2007.

La nouvelle entité reconnue comme “un acteur important de l’économie régionale”, selon le président Jean-Marie Combettes, a rassemblé de nombreux producteurs vendredi 19 décembre à Bozouls (Aveyron). La naissance de la société coopérative agricole Cemac-Cobevial en juin 2007, a été suivie en avril par l’arrivée d’un nouveau directeur, Philippe Crouzet, qui remplace Jean Balguerie. Ce dernier a reçu un vibrant hommage aux côtés de l’ancien président Eugène Alexandre, deux piliers de la Cemac présents à cette réunion. Dans son rapport, le président Combettes n’a pas nié une situation difficile provoquée par les “coûts supplémentaires engendrés par la fusion”, mais surtout par la hausse des charges techniques, la baisse des soutiens de l’Office des viandes, l’arrêt des aides Feoga et surtout la crise sanitaire de la FCO (l’arrêt de l’export du 1er mars au 15 mai a généré une perte de plus de 5 000 animaux).
Des atouts qualité
Jean-Marie Combettes, qui s’est voulu cependant rassurant quant aux fondements solides du groupe, a ainsi souligné le maintien des volumes ovins, “dans un contexte difficile”, et la stabilité des volumes d’animaux de boucherie, bovins et ovins. “Nos engagements dans les filières qualité (génisses Fleur d’aubrac, BFA, Monoprix, et autres, nous ont permis de tirer les prix vers le haut”, a t-il précisé. S’agissant de l’avenir, le président milite pour une anticipation de l’évolution du métier face aux accords de l’OMC, la nouvelle Pac, le Grenelle de l’environnement, “pour préserver une agriculture durable et de la valeur ajoutée. La forme coopérative est de ce point de vue la meilleure garantie que nous ayons pour nous adapter”. La table ronde organisée sur le devenir du bassin allaitant du Sud-Massif Central et des échanges commerciaux avec les clients italiens a d’abord mis en lumière l’impact de la crise FCO sur ce marché, soit une baisse de 10 % des bovins vifs exportés entre novembre 2007 et novembre 2008, avec un total de 951 000 bêtes (selon Ubi France).
Un marché italien qui évolue
La consommation de viande de bovins adultes reste stable en Italie, comme les prix d’ailleurs, avec une emprise des GMS évaluée aujourd’hui à 52 % du marché. La pression sur les prix aux producteurs est donc une réalité, de même que l’arrêt des petits ateliers d’engraissement, au profit d’ateliers dits “industriels”. Autre inquiétude, celle de la crise financière qui met des banques italiennes en difficulté. Elles se désengagent des ateliers d’engraissement et de leurs découverts bancaires... Avec des délais de paiement allongés, le marché est loin d’être sécurisé pour les exportateurs. La filiale du groupe, Bevimac, dispose heureusement d’une bonne assise financière, comme l’a précisé son directeur Jean Faliez. Le niveaux des encours italiens reste élevé. Mais même s’ils sont sécurisés par le système Coface, “nous sommes dans un système très fragile”, reconnaît Jean Faliez.
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