Aide à l’engraissement
Les engraisseurs le bec dans l’eau
Aide à l’engraissement
À peine en place et déjà supprimée. L’aide à l’engraissement de jeunes bovins entérinée en 2011 et qui devait être mise en œuvre en 2012 a finalement été jetée aux oubliettes. Huit millions d’euros passent donc sous le nez des engraisseurs qui s’étaient engagés dans la démarche. Ceux-ci seraient réaffectés à d’autres productions. On parle de filières ovine, caprine ou encore du lait de montagne mais pour l’heure rien n’est acté. Du côté de la FNSEA et de JA, la contestation monte. FNSEA et FNB étudient actuellement les recours juridiques possibles contre la décision prise par le ministère de l’Agriculture. Fabien Romanet, président de JA Limousin, a rencontré Anne-Marie Boulengier, directrice de la DRAAF. Il s’est fait le porte-parole des nombreux éleveurs limousins concernés.
Quelle était la teneur de l’aide initialement prévue ? Combien d’engraisseurs sont concernés dans la région ?
Fabien Romanet : Pour l’année 2012, une enveloppe nationale de 8 millions d’euros était affectée à l’aide à l’engraissement de jeunes bovins. Cela correspondait à 60 euros par animal engraissé. Un nouveau calcul a dû être fait au vu du nombre de dossiers déposés. Au final, l’aide par bovin aurait due être d’environ 30 euros. S’agissant du Limousin, les chiffres dont je dispose font état de 330 dossiers éligibles : 167 en Creuse, 140 en Haute-Vienne et 23 en Corrèze.
L’aide aurait été annulée au motif que les critères d’attribution ne faisaient pas consensus, quel est votre point de vue ?
FR : On peut invoquer toutes les raisons que l’on veut à cette marche arrière, cela ne change rien. L’État s’est engagé, les éleveurs ont fait de gros efforts, ont conclu des contrats. Tout était prêt, les aides devaient être versées en janvier et maintenant, plus rien ! En outre, les projets d’engraissement s’inscrivaient dans les objectifs du Plan Régional d’Agriculture Durable. La perte pour les engraisseurs limousins engagés s’élève quasiment à 1 million d’euros, 1/8e de l’enveloppe nationale ! Ce n’est pas tolérable.
C’est le message que vous avez adressé à Mme Boulengier, directrice de la DRAAF ?
FR : Oui, tout à fait. Nous souhaitons qu’elle relaie nos demandes et notre position auprès du ministère de l’Agriculture où elle doit se rendre dans le courant de la semaine prochaine. Nous attendons des réponses mais quelles qu’elles soient, il faut s’attendre à une réaction des JA.
Quelle était la teneur de l’aide initialement prévue ? Combien d’engraisseurs sont concernés dans la région ?
Fabien Romanet : Pour l’année 2012, une enveloppe nationale de 8 millions d’euros était affectée à l’aide à l’engraissement de jeunes bovins. Cela correspondait à 60 euros par animal engraissé. Un nouveau calcul a dû être fait au vu du nombre de dossiers déposés. Au final, l’aide par bovin aurait due être d’environ 30 euros. S’agissant du Limousin, les chiffres dont je dispose font état de 330 dossiers éligibles : 167 en Creuse, 140 en Haute-Vienne et 23 en Corrèze.
L’aide aurait été annulée au motif que les critères d’attribution ne faisaient pas consensus, quel est votre point de vue ?
FR : On peut invoquer toutes les raisons que l’on veut à cette marche arrière, cela ne change rien. L’État s’est engagé, les éleveurs ont fait de gros efforts, ont conclu des contrats. Tout était prêt, les aides devaient être versées en janvier et maintenant, plus rien ! En outre, les projets d’engraissement s’inscrivaient dans les objectifs du Plan Régional d’Agriculture Durable. La perte pour les engraisseurs limousins engagés s’élève quasiment à 1 million d’euros, 1/8e de l’enveloppe nationale ! Ce n’est pas tolérable.
C’est le message que vous avez adressé à Mme Boulengier, directrice de la DRAAF ?
FR : Oui, tout à fait. Nous souhaitons qu’elle relaie nos demandes et notre position auprès du ministère de l’Agriculture où elle doit se rendre dans le courant de la semaine prochaine. Nous attendons des réponses mais quelles qu’elles soient, il faut s’attendre à une réaction des JA.