Les éleveurs sont à bout
La FNO, le Coram et ROM sélection ont souhaité alerter le grand public, souvent peu au fait de la détresse des éleveurs. Des témoignages, souvent poignants, sont venus étayer la problématique. Les moutonniers se sentent impuissants, certains ont même renoncé à leur élevage, la mort dans l’âme.
La prédation par le loup fait chaque année plus de dégâts. Ce sont aujourd’hui près de 25 départements qui sont touchés, des Pyrénées jusqu’à la Champagne-Ardenne, avec près de 2 000 attaques et 6 000 victimes par an. Franck Dieny, secrétaire général de la FNO a résumé la détresse des éleveurs touchés : « Notre métier est mis en péril par la prédation, l’exercice du métier devient difficile, voire impossible dans certaines zones. Nous refusons de travailler pour nourrir les prédateurs. » La Lozère n’est pas épargnée. Le préfet Guillaume Lambert a autorisé les tirs, à l’occasion de battues au grand gibier sur les communes de Châteauneuf-de-Randon, Arzenc-de-Randon, Pierrefiche et Chaudeyrac. « C’est un début, souligne Olivier Maurin, président d’Élovel. Mais c’est nettement insuffisant, les éleveurs sont à bout, il faut des solutions plus radicales, c’est de la survie de l’élevage sur le Massif central dont nous parlons. » Autres demandes franches : l’autorisation d’abattage dans le parc des Cévennes et la mise à jour de la convention de Berne.
La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 9 octobre 2014.