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Pôle viande d´Aurillac
Les éleveurs découvrent la nouvelle machine à classer

Quelques jours avant la mise en service du Pôle viande d´Aurillac, les éleveurs de la section bovine de la FDSEA ont effectué une visite du site, en s´intéressant plus particulièrement à la nouvelle machine à classer, susceptible selon eux de renforcer la transparence dans la filière.

© DR/DR
"L´installation d´une machine à classer est une très bonne chose, que?les?éleveurs?réclamaient", commente Patrick Bénezit, président de la section bovine de la?FDSEA,?dont?les?membres ont visité récemment le Pôle viande d´Aurillac sous la conduite d´Olivier Pailhon (Les Eleveurs du pays vert). "Jusque là, les abatteurs étaient juge et partie. La création d´un corps de classificateurs et la mise en place des machines à classer vont permettre d´avoir un classement fiable et non contestable", estime-t-il. "Au moment où on réclame plus de transparence dans nos relations avec la grande distribution, il était important qu´au départ de la filière, on arrive à ce niveau de transparence".Transfert des responsabilitésSelon Patrick Bénezit, le jeu en vaut la chandelle, même si le coût de ces machines est très élevé?: autour de 130 000 euros, financés pour 40 % par l´Ofival, 40 % par le conseil régional d´Auvergne, le reste par l´association interprofessionnelle Interviande Auvergne."En fait, ces machines à classer, c´est vraiment un épiphénomène. Le vrai changement, c´est qu´on est en train de transférer la responsabilité des opérations de pesée et classement de l´abatteur vers les interprofessions", explique Jean-Louis Bignon, délégué général d´Interbev. "Tout cela pour avoir un classement indépendant, fiable et impartial, de nature à apaiser les tensions qui peuvent naître ici ou là, sachant que c´est une opération importante puisqu´elle sert de base au calcul de la rémunération de l´éleveur", ajoute M. Bignon.Quatre sont actuellement installées en France : à Metz, Angers, en Ille-et-Villaine et à Aurillac. Deux sont en cours d´installation à Strasbourg et Coutances, tandis que?des?machines?danoises et allemandes sont testées à Lyon et Quimperley.La question du financement est en grande partie réglée : l´Ofival finance ces investissements à hauteur de 40?%, le reste étant à la charge des interprofessions locales, avec l´appui le cas échéant des collectivités locales.Pour gérer ces machines et rémunérer les classificateurs qui les feront fonctionner ou ceux qui interviendront dans les abattoirs non équipés de machines à classer, Interbev a décidé de créer une association interprofessionnelle baptisée "Normabev". Elle est en train de mettre en place un corps de contrôleurs qui sera chargé de vérifier e?travai des classificateurs et le bon fonctionnement des machines à classer.Une cotisation interprofessionnelleLe mode de financement de ces opérations va changer. Jusque là, il était assuré par une cotisation de 24 euros par tonne supportée à 40 % par les éleveurs, 40 % par les distributeurs et 20 % par les abattoirs. Une nouvelle cotisation interprofessionnelle de 1,2 euro par tête de bovin abattu, payée pour une moitié par les éleveurs et pour l´autre par les abatteurs, va se mettre en place à partir de la fin du premier trimestre 2003.Autre avantage du système : la possibilité de mettre à la disposition des éleveurs, dans un délai de 24 heures, le résultat du classement de leurs animaux qu´ils pourront consulter via le minitel ou internet. Patrick Bénezit souhaite que cette évolution se fasse rapidement.P.P.Pour plus d´informations, consultez L´Union agricole et rurale du 14 décembre 2002.

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