Les Cuma et le défi de l’emploi
Depuis que les Cuma ont été reconnues groupement d’employeurs, le sujet de l’emploi est devenu prioritaire pour les coopératives de matériel. La fédération régionale des Cuma organisait le 5 décembre à Précieux (Loire) une journée complète d’échanges et de travail consacrée à l’emploi partagé.
« Quand nous avons formé la Cuma Auvergne-Rhône-Alpes, la problématique de l’emploi était au cœur de notre projet politique », se souvient Daniel Petitjean, devenu depuis le président de la nouvelle organisation. Et de préciser les objectifs de l’échelon régional : « aider les Cuma à faire émerger des emplois mais sans être là pour faire le travail de suivi. Demain, si on veut exister face aux ETA (entreprises de travaux agricoles), il faut amener de l’emploi dans nos structures », insistait-il en introduction de cette journée « Label Cuma » consacrée à l’emploi partagé, organisé dans la Loire au lycée de Précieux (Campus Agronova).
Un besoin vital
Cet appel au salariat semble une évidence et surtout une nécessité pour pallier l’évolution de la démographie agricole, l’augmentation des surfaces des exploitations et soulager des agriculteurs débordés. Les témoignages ont été unanimes dans ce sens, à l’image de celui d’Alexandre Bardonnet, président des Cuma de la Loire : « Les agriculteurs n’ont plus de temps, si on ne se met pas à l’emploi, les Cuma et les exploitations pourraient disparaître. » Jérôme Arnaud, secrétaire général de la FRCuma et président de la Cuma du Puy-de-Dôme, relevait que « la possibilité de devenir groupement d’employeurs pour une Cuma avait été une réelle opportunité ». Reste pour certaines à franchir le pas. Pour d’autres, c’est déjà fait.