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Les Chambres d’agriculture 87 et 23 sorties du CT SEA3

Des points de désaccord entre les structures qui pilotent le Contrat de Territoire Source en Action et les Chambres d’agriculture de la Creuse et de la Haute-Vienne ne permettront pas à ces dernières de se réengager en qualité de maître d’ouvrage pour poursuivre les actions engagées dans le bassin versant de la Vienne.

© CDA 87

La gestion de l’eau et de la biodiversité sont étroitement liées à l’agriculture. En effet, avec en moyenne 80 % d’herbe sur les exploitations d’élevage, les agriculteurs rendent de nombreux services environnementaux dont la préservation de la bonne qualité de l’eau en Limousin.

Cependant, le défi consiste à maintenir cette activité d’élevage, mis à rude épreuve par un contexte économique tendu, des conditions de travail difficiles ou encore le changement climatique.
Dans cette volonté d’accroître les services rendus par l’agriculture et plus particulièrement d’accompagner les exploitants agricoles vers des pratiques respectueuses des cours d’eau et des milieux, les Chambres d’agriculture de la Creuse et de la Haute-Vienne ont intégré le Contrat Territorial Sources en action.
Cette démarche locale ciblant le bassin versant de la Vienne amont rassemble un ensemble de partenaires volontaires pour porter des actions en faveur d’une bonne qualité de l’eau et des milieux aquatiques.
Ainsi, sur la période de programmation du second contrat (2017-2021) et dans le cadre de leurs missions d’animation et d’accompagnement, les Chambres d’agriculture ont réalisé 136 Diagnostics Individuels d’Exploitation (DIE), mené à bien 76 projets d’abreuvement et organisé 7 journées techniques à destination des exploitants sur le territoire ciblé. De nombreux projets ont émergé, notamment sur l’abreuvement avec des exploitations agricoles vxitrines et des démonstrations techniques notamment pour l’entretien des cours d’eau.
Actuellement en phase de reprogrammation, le Contrat Territorial Sources en action sera de nouveau opérationnel à partir du début de l’année 2024 et ce pour une période de 6 ans (jusqu’en 2029). Ainsi, sollicitées par les structures porteuses du contrat, à savoir l’Établissement Public Territorial du Bassin de la Vienne et le Parc Naturel Régional de Millevaches en Limousin, les Chambres d’agriculture de la Creuse et de la Haute-Vienne ont fait part de leur volonté d’intégrer le futur contrat pour la période 2024-2029 en tant que maîtres d’ouvrage, afin d’y poursuivre les actions déjà menées par le passé.
Néanmoins, à l’heure actuelle, et ce malgré des tentatives récurrentes de conciliation, certaines difficultés et autres freins administratifs découlent des velléités des structures porteuses.
Ces dernières ne souhaitent pas aujourd’hui voir les Chambres d’agriculture se réengager dans cette démarche territoriale et ce dès l’année 2024 (début de la future programmation du contrat), impliquant ainsi l’arrêt des actions destinées à la préservation de la qualité de l’eau, des milieux aquatiques et des zones humides, au travers de l’accompagnement des exploitants agricoles présents sur le territoire de ce contrat.
Au-delà de l’impact sur les milieux aquatiques qu’engendrera une forme de délaissement du volet agricole sur ce contrat territorial, les deux Chambres d’agriculture déplorent aujourd’hui cet état de fait qui n’aura pour principal effet que de pénaliser le monde agricole et les éleveurs. En effet, ces derniers ne disposeront plus de l’appui technique et administratif proposé jusqu’alors par l’expertise des Chambres d’agriculture dans le cadre des missions effectuées, ni de l’appui financier des Mesures Agro-Environnementales et Climatiques (MAEC) pour compenser le changement des pratiques agricoles.
Aujourd’hui ce ne sont pas moins de 93 exploitations agricoles qui avaient pourtant fait le choix de s’engager dans ces mesures environnementales.

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