Loup
Les cercles de prédation gagnent du terrain en Haute-Loire
Plusieurs attaques survenues en Lozère, dans le Cantal et dernièrement en Haute-Loire font entrer 91 communes de notre département en cercle 3 et 23 en cercle 2.
Plusieurs attaques survenues en Lozère, dans le Cantal et dernièrement en Haute-Loire font entrer 91 communes de notre département en cercle 3 et 23 en cercle 2.
Le mois de mai marque le retour du loup en Haute-Loire et dans les départements limitrophes (Ardèche, Lozère et Cantal). Dans notre département, le prédateur a perpétré plusieurs attaques pour laquelle la responsabilité du loup n'est pas exclue sur une période de 8 jours sur trois exploitations du sud et de l’ouest du département.
Suite à ces attaques, la Préfecture de Haute-Loire a pris un arrêté le 31 mai classant 91 communes en cercle 3 et 24 en cercle 2.
Rappelons ce que signifie ces cercles de prédation. Les départements concernés par la présence du loup (présence permanente ou ponctuelle) classent chaque année leur territoire en différents "cercles" qui caractérisent le risque théorique de prédation des troupeaux par le loup. Le cercle 0 correspond aux foyers de prédation c'est-à-dire aux communes ou parties de communes où la récurrence interannuelle de dommages importants a été constatée.
Le cercle 1 correspond à une zone de prédation reconnue avec attaque de loup avérée. Le cercle 2 correspond aux zones où des actions de prévention sont nécessaires du fait de la survenue possible de la prédation par le loup pendant l'année en cours. Le cercle 3 caractérise les secteurs dans lesquels la survenue de la prédation est possible à moyen terme et où des actions de prévention sont encouragées.
Mesures d'aides différentes selon les cercles
Ce classement ouvre droit à des mesures d'aides différentes selon les cercles. En cercle 1, toutes les mesures sont financées (gardiennage renforcé par l’éleveur gardien et/ou un salarié, clôtures électriques, chiens de protection, diagnostic prédation), le cercle 2 ouvre droit à deux mesures (protection électrifiée des parcs et chiens de protection) tandis que le cercle 3 se limite aux chiens de protection.
Alors que la Haute-Loire est concernée par des attaques avérées de loups venus des départements limitrophes, "j'invite les éleveurs à rester vigilants et surtout ne pas paniquer. L'administration et la profession agricole restent mobilisées sur le sujet" a indiqué Claude Font, président de la FDSEA et secrétaire général de la FNO.
Au niveau national la profession travaille sur le nouveau plan loup qui devrait être opérationnel en 2024. "Notre volonté est d'accroître la prise en charge des mesures de protection (à 100% au lieu de 80% à l'heure actuelle) et de faire évoluer (de manière législative) le statut du chien de protection. Nous travaillons également avec l'Idele sur la prise en compte des pertes indirectes des élevages concernés par la prédation".
Quelles aides ?
En cercle 2 les éleveurs peuvent demander :
- une aide à l'acquisition de chien de protection et au frais d'entretien du chien et un financement de sa stérilisation et pour la réalisation d'un test comportemental.
- un financement à hauteur de 80% et dans la limite de 5200 €, pour l'achat de clôtures électriques mobiles ou fixes, hors grillage.
La demande de financement est à déposer jusqu'au 30 juin 2022.
En cercle 3, l'aide se limite au chien de protection (acquisition, frais d'entretien du chien, stérilisation et test comportemental).
Pour plus de renseignement, se rapprocher de la DDT ou de votre technicien d'élevage.
Rendez-vous le 14 juin à Saugues
Une réunion d'information est organisée le mardi 14 juin à 10h dans laquelle la DDT interviendra sur le plan loup. Cette réunion, qui se déroulera dans la salle culturelle place du Breuil, est ouverte à tous les agriculteurs des zones concernées par le risque de prédation.
L'objectif est de présenter les moyens de financements disponibles pour mettre en place des moyens de prévention et dont les dossiers sont à déposer avant fin juin.
La DDT interviendra également sur la possibilité de mise en place de tirs de défense ainsi que sur les indemnisations possibles en cas d'attaque.