Les agriculteurs réclament le paiement des aides PAC
Le 12 septembre, une centaine de personnes étaient réunies devant l’ASP à Limoges à l’appel de la Fédération Régionale de l’Agriculture biologique (FRAB) Nouvelle-Aquitaine. Elles étaient venues réclamer le paiement des aides bio. Le réseau FNSEA/JA Nouvelle-Aquitaine était présent. Outre les aides bio, d’autres aides sont en effet concernées.
Aides au maintien ou à la conversion en bio, MAEC, le paiement des aides PAC accuse un retard de plusieurs années. À son arrivée au Gouvernement en 2017, Stéphane Travert s’était engagé à résorber le retard imputé à des problèmes informatiques d’ici la fin 2018. Quelques jours après la rentrée, même si le solde des aides 2015 a bien été versé, l’État est encore loin d’avoir réglé leur dû aux agriculteurs. À l’initiative de la FRAB, une centaine d’agriculteurs, tous syndicats confondus se sont retrouvés à Limoges à l’ASP. Devant eux, une banderole annonçait le dépôt de bilan de l’agriculture biologique. « Aujourd’hui, le solde des aides au maintien et à la conversion pour 2016 n’est pas versé et nous n’avons pas de calendrier pour les aides 2017, déplore Jérôme Keller, président délégué de la FRAB. De nombreuses exploitations ont des difficultés de trésorerie. Se convertir est un risque financier pour une exploitation qui voit ses rendements baisser, doit adapter sa production. L’État veut 20 % de bio en France mais il ne s’en donne pas les moyens ». Au-delà du bio, c’est bien l’ensemble du monde agricole qui est pénalisé par les retards de l’administration comme en ont témoigné les responsables FNSEA/JA Nouvelle-Aquitaine également présents devant l’ASP. « L’État ne tient pas ses engagements, c’est vrai pour le bio mais aussi pour les MAEC et la PAC de manière générale, ce n’est pas acceptable, souligne Philippe Moinard, président de la FNSEA Nouvelle-Aquitaine. L’État doit honorer ses engagements, pour le versement des aides PAC et au-delà, dans la Loi Alimentation qui doit être votée prochainement ». Les responsables de l’ASP se sont engagés à faire remonter les revendications des agriculteurs mais aucun calendrier précis n’a été évoqué. Les manifestants ont poursuivi leur action en direction de la Préfecture où une délégation a également été reçue par le cabinet du Préfet.