Aller au contenu principal

Légère accalmie espérée en 2023

En 2023 encore, les marchés agricoles de l'UE pourraient être mis au défi. Mais les services de la Commission européenne entrevoient quelques signes d'amélioration par rapport à 2022. L'inflation alimentaire et les impact de la guerre en Ukraine continueront toutefois de peser.

En 2023 encore, les marchés agricoles de l'UE pourraient être mis au défi. Mais les services de la Commission européenne entrevoient quelques signes d'amélioration par rapport à 2022. L'inflation alimentaire et les impact de la guerre en Ukraine continueront toutefois de peser.
En 2023 encore, les marchés agricoles de l'UE pourraient être mis au défi. Mais les services de la Commission européenne entrevoient quelques signes d'amélioration par rapport à 2022. L'inflation alimentaire et les impact de la guerre en Ukraine continueront toutefois de peser.
© Xavier Lejeune - European union

Entre baisse progressive des coûts de l'énergie (et donc des intrants) et inflation alimentaire toujours galopante qui va encore peser sur la consommation, maladies animales qui plombent les exportations et réouverture de certains marchés, la guerre en Ukraine et des risques de sécheresse estivale, les perspectives du secteur agricole de l'UE en 2023 restent très incertaines. Les services de la Commission européenne prévoient, dans leurs dernières perspectives à court terme, qu'en 2023 la capacité de résilience des agriculteurs de l'UE continuera d'être mise à l'épreuve.
Premier constat : l'inflation alimentaire reste importante, avec des prix moyens dans l'UE supérieurs de 19,5 % en février 2023 à ceux de février 2022. Par contre, l'inflation énergétique diminue et la pression des prix des intrants sur les agriculteurs devrait s'atténuer en 2023. La baisse prévue des prix des céréales pourrait aussi stabiliser la demande d'aliments pour animaux. Néanmoins, les coûts des intrants devraient rester bien au-dessus de la moyenne à long terme, préviennent les analystes de la Commission, et pourraient continuer à peser sur les marges des agriculteurs.
De plus, l'inflation alimentaire pousse les consommateurs à se tourner vers des produits plus basiques, et donc moins chers, et à modifier leurs préférences, par exemple en consommant plus de viande de volaille et moins de viandes bovine et porcine.

Importations ukrainiennes : retour à la normale
La guerre en Ukraine a aussi un impact direct sur le marché de l'UE qui a levé les droits de douane sur toutes les importations agricoles ukrainiennes (une proposition visant à prolonger cette mesure jusqu'en juin 2024 est en cours d'examen). Certaines de ces importations ont considérablement augmenté en 2022, exerçant une pression sur les marchés régionaux à la frontière avec l'Ukraine, en particulier pour les céréales fourragères, la viande de volaille et les oeufs.
Cet afflux, encore élevé début 2023, a été à l'origine d'une offre excédentaire, d'une pression à la baisse sur les prix et de chaînes logistiques saturées en Pologne, Roumanie ou Bulgarie. Mais il a aussi permis de compenser les pénuries de production dues aux conditions climatiques chaudes et sèches de l'été dans d'autres régions. De toute façon, « en 2023, une forte incertitude entoure la capacité de production et de commerce de l'Ukraine ce qui devrait avoir un impact négatif sur ses perspectives d'exportation », prévoit la Commission européenne, qui y voit un facteur de normalisation de la situation.
Avec la hausse attendue de la production céréalière totale de l'UE en 2023-2024 qui pourrait atteindre 287,9 millions de tonnes (+8,4 %), et en particulier de maïs, les importations de l'UE devraient diminuer de 25 % à 26 millions de tonnes. De même, la production européenne d'huiles végétales et de tourteaux d'oléagineux devrait fortement augmenter pour atteindre un nouveau record en 2023-2024 de 17,2 millions de tonnes d'huiles et 30,9 millions de tonnes de tourteaux. En conséquence, les importations nettes de ces produits dans l'UE devraient être inférieures à celles de 2022-2023, et les taux d'autosuffisance de l'UE pourraient encore augmenter.

Les plus lus

Les associés du Gaec de la Cartalade avec Emmanuel Grange de chez DeLaval devant les 3 robots fraichement installés.
3 robots de traite nouvelle génération pour gagner en souplesse de travail

À Mercoeur, les 5 associés du Gaec de la Cartalade ont fait le choix de traire un troupeau de 150 vaches montbéliardes à…

nombreuses personnes autour d'un robot de traite.
Robot et pâturage : mission possible !

Le robot de traite ne rime pas forcément avec stabulation intégrale. À Vic-sur-Cère, éleveurs et techniciens ont partagé…

Des messieurs qui tiennent une affiche
Lafeuillade-en-Vézie : la fête du bœuf de Pâques s’enrichit du jeu du “juste poids”

Il y aura du nouveau pour cette 14e édition de la fête du bœuf de Pâques dimanche 30 mars à Lafeuillade-en-Vézie : les…

vaches charolaises dans un pré.
Provision élevage : Comment les éleveurs peuvent bénéficier de cette mesure fiscale obtenue par le syndicalisme FNSEA-JA ?

La nouvelle provision élevage, déductible du résultat imposable, peut permettre aux éleveurs bovins d’économiser, dans les…

Dissolution de Gaec : quand les associés ne font plus société

Le nombre de dissolutions de Gaec pour cause de mésentente est en légère augmentation. S’ils font parler, ces cas restent…

trois éleveurs et leurs trois vaches respectivement de races brune, montbéliarde et prim'holstein.
Qui sont les Miss laitières 2025 du Cantal ?

L’épreuve départementale, organisée cette année à Saint-Mamet, récompense des éleveurs laitiers chevronnés, issus de tout le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière