L'eau, indissociable de l'avenir agricole de nos régions
L'assemblée générale de la Safer Languedoc-Roussillon le 23 juin à Maurin (Hérault) a été suivie d'une table ronde sur la thématique eau et agriculture méditerranéenne.
La gestion de l'eau est-elle indissociable de celle du territoire ? C'est en tout cas ce qui s'est dégagé des débats qui ont suivi l'assemblée générale de la Safer Languedoc-Roussillon. Par le biais de deux tables rondes, les enjeux, contraintes et perspectives de la gestion de l'eau ont été abordés. « En Méditerranée, nous souffrons du manque d'eau ou de son excès » a indiqué Dominique Granier, président de la Safer Languedoc-Roussillon. Le manque d'eau : voici ce qui pousse les agriculteurs à chercher à la retenir. À l'image de Christine Valentin, exploitante à La Canourgue et présidente de la chambre d'agriculture de Lozère. Suite à un long combat syndical pour obtenir l'autorisation d'effectuer les travaux, elle a pu créer une retenue collinaire sur ses terres afin de pouvoir cultiver du maïs et exprimer la pleine capacité laitière de son cheptel. Pour Nicolas Escand, président de la fédération des fruits et légumes du Languedoc-Roussillon et cultivateur d'oignons doux à Mandagout (Gard) à 10 km de l'Aigoual, « il n'y a pas de cultures sans irrigation chez nous. On est sur des sols sableux, avec le massif cristallin il n'y a pas de stockage d'eau possible malgré la pluviométrie. » Il est donc indispensable de stocker l'eau. Les bassins de stockage sont très coûteux. Il faut compter 15 euros pour stocker un mètre cube. « Pour irriguer un hectare, il faut compter 35 000 euros, ce n'est même pas le montant de la DJA, Cela remet en question l'installation dans le Gard. »
La suite dans le Réveil Lozère, page 7, édition du 23 juillet 2015.