Le tour du monde en trois jours dans les allées du Sommet
La 20e édition a drainé un nombre impressionnant de délégations étrangères. À l’export, la France a de sérieuses cartes à jouer.
Des perspectives
Si l’élevage français connaît encore des difficultés, l’horizon semble se dégager. “Nous sommes dans un état d’esprit d’optimisme raisonné”, a précisé Pierre Chevalier. En témoigne, l’augmentation de 25 % des exportations de viande bovine française sur les pays du Maghreb depuis le début de l’année. Au Liban, la France commence à faire son trou. Elle a exporté 40 000 têtes cette année, sur un potentiel de 140 à 150 000. La demande explose un peu partout dans le monde. Et l’Amérique du Sud n’est finalement pas au rendez-vous, beaucoup de terres ayant été retournées au profit des productions végétales. “La combinaison d’une offre plus limitée du troupeau laitier, la stabilisation de la consommation de viande en Europe et l’augmentation de la demande en animaux finis et en viande ouvrent incontestablement des portes pour l’élevage français à l’export”, estime Yves Trégaro de FranceAgriMer.
Diversifier les marchés
Alors il faut s’organiser pour ne pas passer à côté de ce qui semble dépasser la simple opportunité. Dominique Langlois, président d’Interbev, milite pour que le dossier export dispose d’une stratégie : “La demande mondiale explose, nous avons donc tout intérêt à être présent auprès des pays demandeurs. La qualité et la sécurité sanitaire de nos produits sont des atouts à mettre en avant. D’où la nécessité de se mettre en ordre de marche à travers le GIE export.” Pas question pour lui de faire marche arrière sur le GIE export, quand bien même deux familles s’y opposent. “Les portes restent ouvertes.” Pour Bernard Oudin, du cabinet Bléza, la ferme France est connectée à deux marchés : domestique et italien, “deux marchés qui toussent un peu actuellement”. D’où la nécessité de se réadapter, “en développant plus fortement la culture de la diversification des marchés et en faisant évoluer les stratégies de production et de filières”.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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