Le tour de France de la FNSEA s’est arrêté en Haute-Vienne
Dans son tour de France des points durs de l’agriculture, la FNSEA a fait étape en Haute-Vienne jeudi 24 octobre. Christiane Lambert, première vice-présidente de la FNSEA et Céline Imart, vice-présidente JA ont abordé toutes les problématiques du moment avec les responsables locaux, dont la fiscalité environnementale. Le prochain rendez-vous est fixé au 5 novembre pour une journée nationale de mobilisation autour du slogan « Manger français ».
En février dernier, les États généraux de l’agriculture réunissaient les membres du Conseil de l’agriculture française*, FNSEA en tête, ainsi que les ministres de l’Agriculture, du Travail, de l’Agroalimentaire et de l’Écologie. Tous les problèmes du monde agricole étaient alors mis sur la table. Lors de la clôture de ces états généraux, Stéphane Le Foll promettait un certain nombre de mesures et de travaux sur le coût du travail, la fiscalité ou encore les contraintes environnementales. Huit mois plus tard, les choses n’ont guère avancé et l’agriculture française continue de décliner. Aujourd’hui, la FNSEA passe la vitesse supérieure. Après une rencontre avec Manuel Valls durant laquelle ont été évoqués les points durs de l’agriculture, les responsables du syndicat majoritaire effectuent en ce moment un tour de France en huit étapes.
La Haute-Vienne a reçu Christiane Lambert
Jeudi 24 octobre, c’est en Haute-Vienne que la première vice-présidente de la FNSEA s’est rendue, accompagnée de Céline Imart, vice-présidente JA. Le département a été choisi en raison du fort impact du péage transit poids lourd sur son territoire. Péage qui faisait partie des huit points durs recensés par la FNSEA. Ce dernier ayant été suspendu grâce entre autres à l’action de la FNSEA, les discussions se sont orientées vers les récentes propositions de hausse de diverses taxes écologiques. Taxe sur l’irrigation, zones vulnérables, contribution climat-énergie, Christiane Lambert a rappelé la ferme opposition de la FNSEA à toute augmentation de la pression fiscale sur les agriculteurs. « Aujourd’hui, nous ne sommes pas compétitifs, déplore la vice-présidente de la FNSEA. La France a les charges sociales les plus fortes, une réglementation environnementale toujours plus complexe. En cinq ans, au niveau mondial, l’agriculture française est passée de la seconde à la cinquième place en matière d’exportations. Le marché mondial croît de 2,5 % par an et dans le même temps, la part de la France chute de 1,5 %. » Céline Imart, en charge du dossier environnement à JA renchérit : « Les normes françaises sont toujours plus élevées. Nous devons assumer nos responsabilités, mais pas toute la responsabilité ! » Les deux responsables syndicales ont appelé les agriculteurs à se mobiliser. « Les agriculteurs en ont ras-le-bol d’être sous-considérés, de n’avoir aucune visibilité, a affirmé Christiane Lambert. L’agriculture doit-elle continuer de s’étioler ou doit-on rebondir ? »
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 31 octobre 2014.