Equidés
Le temps du bilan pour le réseau Equin
En Auvergne, 12 exploitations participent à un réseau chargé de recueillir des données pour améliorer les résultats de l'ensemble de la filière cheval.

Le réseau Equin en Auvergne a transmis aux éleveurs les premiers résultats d'enquête. Pour rappel, le réseau est mis en place pour disposer de références techniques afin de stimuler le développement de la filière cheval. Mis en place dans 17 régions, l'Auvergne a rejoint le dispositif en 2008. Seize exploitations de la région sont suivies à la loupe : douze élevages de chevaux de trait mixtes et quatre centres équestres en milieux ruraux. Et en France c'est 250 exploitations, en tout, qui participent à l'opération.
Le réseau Equin est une composante d'une démarche plus large, baptisée REFErence, animée par l'institut français du cheval et de l'équitation et l'institut de l'élevage. Né du souhait des professionnels, sa finalité est de mettre en place les mêmes références pour la filière équine que pour les autres filières de ruminants. Les exploitations qui participent au réseau sont volontaires et s'engagent à fournir des informations pendant trois années au minimum. Le dispositif permet de garantir l'anonymat.
Et l'échange va dans les deux sens : le technicien qui visite l'exploitation délivre des conseils et des informations à même d'améliorer le fonctionnement de l'entreprise agricole. Les éleveurs bénéficient d'un suivi régulier et d'une analyse annuelle de la ferme. « Le réseau permet à l'éleveur de prendre du recul par rapport aux autre structures », résume Sophie Boyer, ingénieur à l'institut de l'élevage.
Revenons à l'actualité. Une quinzaine d'éleveurs participants au réseau se sont retrouvés jeudi 18 mars à Saint-Gervazy dans le Puy-de-Dôme pour écouter la présentation des résultats d'enquête pour l'année 2008. Six centres équestres ont été étudiés : les quatre du réseau équin auvergnats et deux autres dans le Limousin et Poitou-Charentes. Quelques chiffres qui ressortent de l'étude ? En moyenne les structures fonctionnement avec 3,6 temps plein et accueillent 39 équidés. L'enseignement est la principale activité en terme de chiffre d'affaire pour tous les centres équestres sauf un. Vient ensuite la pension de chevaux. Et le coût de l'alimentation par unité de gros bétail (UGB) varie entre 413 euros et 908 euros.
Du côté des élevages de chevaux de trait, les résultats de 22 exploitations - dont les 12 auvergnats - étaient présentés. Seuls deux sont spécialisés uniquement en équin. Ces derniers présentent d'ailleurs les meilleurs résultats en terme de produit équin par UGB, avec 800 euros. Le Cemagref est également intervenu pour présenter une étude sur les élevages auvergnats de cheval de trait, en zone herbagère de moyenne montagne.
Plus largement l’Auvergne est la cinquième région d'élevages équins en France. Trois sur quatre sont des élevages de chevaux de trait. On recense précisément 74 % de chevaux de trait, 5 % de trotteurs, 12 % de chevaux de sport, 3 % de galop et 6 % de loisir.