Le taurillon salers, un produit facile à mettre en œuvre
À l’heure où les abatteurs cherchent à grossir les volumes, une nouvelle production est proposée.

La relance du jeune bovin
Mais il faut pour cela suffisamment de producteurs engagés pour assurer le minimum de dix animaux par semaine qui sera exigé toute l’année. Et c’est précisément pour susciter des vocations qu’il est proposé dès à présent aux éleveurs de la valeur ajoutée garantie. L’idée est la suivante : Altitude propose à ses adhérents naisseurs-engraisseurs ou engraisseurs, une rémunération minimum du kilo de gain de poids vif, après le neuvième mois de l’animal. Sachant que le gain moyen quotidien (GMQ) est de 1,330 kg/jour. Soit 320 kg pour des animaux qui, une fois prêts, atteignent 670 kg en vif pour un poids carcasse de 380 kg. Cette marge garantie est de 1,2 euro/kg pour les naisseurs-engraisseurs et 1,3 euro pour les seuls engraisseurs (confrontés à un peu plus de charges). En suivant l’itinéraire préconisé, la marge peut atteindre les 100 euros par tête... L’alimentation reste classique avec notamment de l’ensilage de maïs et du fourrage produit sur l’exploitation. L’engraissement nécessite en moyenne 1,7 tonne de matière sèche et 730 kg de concentré. On peut aussi remplacer le maïs par de l’ensilage d’herbe... “C’est une production qui prend peu de temps et finalement assez peu contraignante, hormis en termes de traçabilité. Un volet qui reste strict, avec des visites d’organismes certificateurs”, convient Martial Benoît d’Estivaud de la coopérative.
Un produit valorisant
Les taurillons engraissés sont commercialisés sur le marché national, en grandes et moyennes surfaces (GMS). Ce produit profite d’une image bien plus valorisante que la vache de réforme et devrait bénéficier d’un apport bien plus régulier, apprécié de la grande distribution. Le produit pourra apparaître sous des marques de distributeurs où sous celle auquel le groupe Altitude est en train de travailler. Au printemps prochain, tous les éleveurs - adhérents ou non - seront conviés à des rencontres pour présenter diverses filières à même d’alimenter l’activité de l’abattoir : taurillons salers bien sûr, mais aussi génisses croisées, et même vache de réforme laitière où la demande reste encore forte.