Le Stade aurillacois réalise un premier tiers "plutôt correct"
Avant le début du troisième bloc, retour avec Roméo Gontineac, entraîneur principal, sur le début de saison des Aurillacois actuellement 10es de Pro D2.
C inq victoires pour cinq défaites. Sur ce seul constat, on peut voir le verre à moitié plein ou à
moitié vide et considérer que le début de saison du Stade aurillacois est moyen, sans plus. En grattant un peu, on peut aussi positiver car sur le plan comptable, Aurillac est mieux que dans les clous. Les protégés de Roméo Gontineac ont réalisé un sans-faute à la maison (quatre victoires, dont une bonifiée face à Béziers) et sont allés chercher un succès précieux à l'extérieur (Soyaux-Angoulême, début septembre).
Le technicien roumain considère ce début de saison "plutôt correct", mais attend encore plus d'un groupe dont il a conscience des forces et des faiblesses. "Effectivement, sur le plan comptable, on est dans les clous. Mais ce sont juste des chiffres. Et des chiffres, on peut en donner plein", explique-t-il tout en avouant avoir pris "deux petites fessées" à l'extérieur, en précisant "ne pas avoir existé dans le contenu à Agen ou à Carcassonne".
Une Pro D2 très relevée
Pourquoi ? Comment ? Le manque de rotation ? Les blessures ? Difficile à expliquer pour un groupe qui affiche très souvent hors de ses bases un visage à l'opposé de celui qu'on voit à Jean-Alric. À ce jour, le staff a utilisé 38 joueurs. L'infirmerie est en grande partie responsable de la situation, mais cela reste une opportunité de pouvoir se montrer, notamment pour les jeunes. "On sait aujourd'hui que certains jeunes sont prêts, comme on sait que c'est encore trop tôt pour d'autres."
Le Stade aspire à pouvoir s'appuyer sur sa génération championne de France, mais cela se fera sur le tard. "La Pro D2 est tellement relevée aujourd'hui que l'on ne peut pas se tromper", estime Roméo Gontineac, citant au passage Beka Shvangiradze qui a su se rendre indispensable en troisième ligne, Antoine Aucagne et Théo Cambon très souvent dans les 23.
Au-delà de la jeunesse, "et malgré le fait de prendre parfois beaucoup de points", la discipline est un point positif du début de saison "avec des matches où l'on a été capable de ne faire que sept à huit fautes. C'est extraordinaire". Le paradoxe, c'est que le staff demande aussi à son groupe "d'être plus agressif, mais notre générosité fait que l'on commet là encore trop de fautes". D'autant plus préjudiciable que les arbitres ont les Aurillacois dans le collimateur.
L'alignement est aussi un point sensible relevé par le coach. "On continue de rectifier des choses, mais on doit travailler encore plus ce secteur", tout comme celui de la mêlée "où nous sommes un peu plus en difficulté par rapport aux dernières saisons. J'espère que l'on va résoudre cela avec les jeunes", notamment pour soulager Alex Plantier et surtout Giorgi Kartvelishvili aligné sur toutes les feuilles de matches depuis août.
Un Stade aurillacois encore perfectible, même dans son animation et une alternance pas toujours judicieuse, et pourtant qui a marqué plus d'essais que l'an dernier à la même époque, "mais on en prend aussi beaucoup, admet Roméo Gontineac, beaucoup plus que ce que l'on marque. Il faut arriver à être constant dans notre performance".
La constance, c'est justement là où le bât blesse chez les Cantaliens. "On le voit quand on enchaîne avec un même effectif, on n'arrive pas à produire deux fois la même performance. Cela reste mieux que la saison dernière, mais ce n'est pas suffisant." Alors, le technicien compte sur son groupe pour relever le défi des prochaines échéances (lire par ailleurs). Il compte sur les cadres pour aboyer peut-être encore plus fort sur le terrain. Il compte sur la jeunesse pour qu'elle s'affirme un peu plus...
On ne le répètera jamais assez, mais la performance d'un collectif ne vaut que par l'engagement, la détermination et la qualité de ses individualités. "Le jour où l'on sera à 100 % efficace, on sera forcément ailleurs dans le classement." On l'espère !