Le SIA, un plaidoyer pour l’agriculture « made in France »
La cinquante-quatrième édition du Salon international de l’agriculture (SIA) ouvrira ses portes samedi 25 février à Paris. Elle mettra en avant la passion et l’ambition du secteur agricole français. Un message positif, malgré la crise, pour montrer aux politiques que l’agriculture française innove et a de l’avenir.
Valérie Le Roy, la directrice, a affirmé que le SIA mettrait « en valeur la production française ». Elle a également précisé que « le secteur embauchait et que 12 000 postes n’étaient pas pourvus ». D’où le slogan adopté cette année, « l’agriculture : une passion, des ambitions ! » Un message positif important, malgré la crise, pour montrer aux politiques qui viendront sans doute en nombre que l’agriculture française innove et a de l’avenir. « Il faut balayer l’idée d’une rupture entre l’agriculture et la société. Les agriculteurs portent des enjeux forts liés notamment à l’alimentation, le sanitaire ou la préservation des terres », a souligné le sociologue François Purseigle. L’agriculture n’occupe plus la place d’antan, « pourtant la profession est toujours autant structurée », ajoute-t-il. Une structuration nécessaire pour faire face aux défis actuels. Le modèle familial est remis en cause, entre la difficulté pour trouver un repreneur au sein de la famille ou les achats de foncier par des investisseurs ; sans compter la difficulté, pour un chef d’exploitation, de devoir gérer les aspects techniques et organisationnels de son outil de travail, dans un contexte de crise quasi permanent.
Une agriculture qui se transforme
Pour François Purseigle, l’agriculture se transforme et il va falloir répondre au besoin croissant de conseil et de formation. « L’agriculture attire, ce n’est plus un métier subi. » Un forum de l’emploi sera organisé et un focus sera fait sur l’ambition numérique du secteur, un levier de compétitivité important pour l’agriculture : agriculture de précision, réduction de la pénibilité, services en lignes, etc. Comme l’an dernier, les start-up agricoles se retrouveront sur le stand de la Ferme digitale, avec six membres de plus qu’en 2016. Preuve de ces évolutions, le site de financement participatif Miimosa, son fondateur Florian Breton et équipe seront présents pour discuter de ces nouveaux enjeux : reconversions professionnelles, renouvellement des générations, agriculture urbaine, agriculture et alimentation durable, etc.
La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 23 février, numéro 1398.