Le plan fédéral de gestion du lièvre est rejeté par les chasseurs
Le débat est clos. Plan de chasse et prélèvement maximum autorisé auront fait long feu : les chasseurs ont voté contre sa reconduction lors du congrès fédéral.
Pas vraiment une surprise, selon Jean-Pierre Picard, président des chasseurs du Cantal. La manière dont s’est déroulée la dernière assemblée fédérale laissait bien présager que ceux qui contestent les mesures prises lors de la précédente campagne en faveur d’une gestion départementale du lièvre feraient entendre haut et fort leur désaccord. Les votes à ce sujet sont sans appel. Chacune des propositions formulées par la Fédération des chasseurs est rejetée.
“Non”, “non” et “non” “Êtes-vous favorables à un plan de gestion du lièvre mis en œuvre par les responsables des territoires de chasse et basé sur leurs demandes, éventuellement revues par la Fédération et l’administration dans le cas de demandes disproportionnées ?” La réponse est “non”, suivant la consigne de vote donnée par le président de l’ADCCRS (Association départementale des chasseurs cantaliens responsables et solidaires). Consigne suivie également pour la proposition d’une réduction de la période de chasse de 15 jours : “non”. “Non”, encore, à la question “Êtes-vous favorables à un prélèvement maximum autorisé de lièvre annuel par chasseur ?” Devenu caduque, le vœu suivant était ainsi formulé : “En cas d’adoption d’un PMA, êtes-vous favorables à la prise d’un ou deux lièvres par chasseur ?” La réponse logiquement se tourne vers le plus élevé : “Deux”. Les autres questions, relatives notamment à la vie de la Fédération (approbation de comptes-rendus, montant de cotisation, etc) n’ont pas posé de problème particulier. Le vœu émis par les Acca a obtenu des réponses logiques et sans surprise. Ce qui, dans un sens, rassure un peu le président de la Fédération départementale : “Le lièvre est une chose, mais nous n’enregistrons pas de critiques quant à la gestion des autres espèces aux fondamentaux votés facilement”.
Conseil en mai
Jean-Pierre Picard se retrouve dans une situation peu confortable, qui consiste, démocratie oblige, à émettre début mai, auprès du conseil départemental de la chasse et de la faune sauvage, des propositions qu’il n’a pas défendues. Chaque territoire opérera donc sa gestion comme elle l’entend. “Au risque d’un manque de cohérence qui peut faire craindre un réservoir vite épuisé”, redoute aujourd’hui encore le président fédéral. Son regret ? Que des chasseurs n’aient pas été plus raisonnables : “On n’aurait pas eu besoin de tout ce débat”.
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