Le Parlement européen demande au moins le maintien du budget actuel de la Pac en valeur réelle
Si le commissaire européen au budget table sur une diminution de la part de la Pac (et de la politique de cohésion) dans le prochain cadre financier pluriannuel de l’UE, les eurodéputés se prononcent, eux, pour le maintien, au moins, du niveau actuel des crédits pour l’agriculture « à prix constants ».
Le Parlement européen a adopté le 14 mars à Strasbourg deux résolutions sur la préparation du cadre financier pluriannuel post-2020 de l’UE (458 voix contre 177 et 62 abstentions) et sur la « réforme du système de ressources propres » (442 voix contre 166 et 88 abstentions) appelant à une augmentation de la limite actuelle de ces ressources de 1 % à 1,3 % du RNB pour faire face à de nouvelles priorités sans sacrifier les régions les plus pauvres (politique de cohésion) ou le secteur agricole de l’Union. Les députés estiment notamment que « le budget de la Pac pour l’UE à 27 devrait, à tout le moins, être maintenu à son niveau actuel à prix constants ».
La veille, le commissaire européen au budget, Günther Oettinger, avait estimé que les politiques agricoles et de cohésion représenteront après 2020 « environ 60 %, 61 % » des dépenses de l’UE, contre 75 % aujourd’hui. Le 9 mars, lors d’une conférence à Sofia, il a reconnu que la « modernisation » de ces deux politiques pourraient créer des « tensions » entre les États membres. « Devrions-nous continuer à soutenir de grandes entités (de grandes exploitations dans le secteur agricole, de grandes entreprises au titre de la cohésion) sans questionner l’impact réel de ce soutien financier ? », s’est notamment demandé le commissaire européen.
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1452, du 22 mars 2018, en page 12.