Le pari du développement pour tendre vers davantage d’autonomie
Le Centre permanent d’initiatives à l’environnement de Haute-Auvergne promet de multiplier les missions pour vivre davantage de ses compétences que de subventions.
Le CPIE de Haute-Auvergne a déjà commencé à diversifier ses missions. Il dépasse le cadre "naturaliste" pour aller vers le champ plus large du "développement durable". Lors de sa dernière assemblée générale, le 30 juin, le président, Vincent Bessat, a réaffirmé la volonté de l'association de multiplier ses actions et partenariats pour se garantir une plus forte autonomie financière. L'outil associatif, reconnu d'utilité publique, emploie onze salariés et son budget flirte avec les 500 000 euros. L'Éducation nationale participe à son fonctionnement en mettant un enseignant à disposition à temps plein ; la Caba verse 93 000 euros par an ; le Conseil général, 43 000 euros. N'ignorant pas la baisse des dotations que l'État verse aux collectivités, le CPIE s'attend à des répercussions pour les années à venir sur les subventions allouées dans le cadre de conventions d'objectifs. En 2010, le Département ne devrait plus verser "que" 37 000 euros.
Un président régional
Plutôt que de réduire la voilure, la structure préfère prendre le pari du développement, a expliqué Vincent Bessat. Un tournant déjà amorcé et qui fonctionne bien. La structure accusait un déficit de 60 000 euros en 2006, ramené à 20 000 sous le zéro en 2008, pour atteindre pratiquement l'équilibre cette année. C'est sans doute pour saluer cette gestion rigoureuse assortie d'une politique volontariste que le président du Cantal a été récemment élu à la tête de la fédération régionale des CPIE d'Auvergne. "Ce nouvel élan se traduit par un ancrage encore plus fort auprès des territoires", promet le président en livrant l'exemple déjà concrétisé de la contribution du CPIE à l'établissement du schéma éolien réclamé par l'Adepa (Association pour le développement du pays d'Aurillac). Tout cela s'ajoute aux missions de sensibilisation à l'environnement, de mise à disposition d'une banque de données et de conseils sur la bio-diversité, d'interlocuteur auprès de l'État au sein de diverses commissions, d'accompagnement d'études et de projets (Natura 2000, inventaire à la demande de la Direction départementale des territoires (DDT), contribution à l'élaboration d'un Plan d'urbanisme, etc). Nul doute qu'avec autant d'idées et de pain sur la planche, la "Maison des volcans", association qui a obtenu le label CPIE en 1975, verra sa certification - actuellement en cours de réhabilitation - pérennisée.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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