Le monde des entrepreneurs en attente de réponses “régionales”
La Chambre de commerce et d’industrie, a tenu son assemblée générale.
La Chambre de commerce et d’industrie a tenu, son assemblée générale la semaine dernière. Au menu : l’avenir des compagnies consulaires, mais surtout de leurs moyens. La CCI a ouvert le bal le 30 novembre. “Une soirée chargée, empreinte d’une certaine gravité”, lançait d’emblée le président Bernard Bouniol. Gravité tout d’abord sur les comptes avec un budget déficitaire, en 2015, de 93 000 €, mais digéré par une ligne “rectificative” et grâce à un fonds de roulement jusqu’alors confortable.
“C’est l’avenir économique du Cantal qui est en jeu”
Ceci étant, ce même fonds de roulement fond comme neige au soleil “car il était encore de 2 M€ en 2013, insistait le président. J’ai bien noté que le gouvernement allait arrêter de diminuer les ressources des cham- bres d’agriculture. Je fais le vœu qu’il en sera de même pour nous. Il faut qu’on nous laisse des ressources suffisantes pour l’égalité des territoires et pour la survie de nos entreprises. C’est l’avenir économique du Cantal qui est en jeu”. En attendant, la CCI va être amenée à faire des choix, d’autant que le budget primitif 2016 adopté ce soir-là s’est fait sur des bases négatives, à hauteur de 196 000 €. Pire, “les recettes fiscales de 1,186 M€ ne couvriront pas la masse salariale prévisionnelle. C’est la première fois que cela arrive. Mais je tiens à rassurer nos collaborateurs : vos salaires seront bien versés car votre employeur, c’est la Chambre régionale”. Une transition toute trouvée car l’actuel président de la CCI Rhône-Alpes était présent ce soir-là. 90 % des entrepreneurs du Cantal avaient donné leur préférence pour que l’Auvergne se tourne vers Rhône-Alpes. “Mais ce n’est pas un blanc-seing. Nous n’allons pas subir cette nouvelle région, mais en être un acteur fort”, a affiché Bernard Bouniol. Des propos qui seront confortés quelques minutes plus tard par Jean-Pierre Mauduy. “Nous allons donner naissance à une nouvelle Région qui aura le quatrième PIB (NDLR : produit intérieur brut) d’Europe, derrière Paris, Londres et Milan. Ce sont 330 000 patrons dans ce nouvel espace commun de douze départements. Et je vous rappelle que l’entreprise, c’est le seul créateur de richesse et d’emploi.” Et le président Rhône-Alpes de rassurer son auditoire : “Il n’y a pas de petits départements, de petites entreprises. L’intérêt pour le Cantal doit être le même que pour les autres. Une chambre régionale, c’est fait pour coordonner. Faire des économies, ce n’est pas supprimer des chambres. Que la Région sache utiliser les ressources des CCIT qui connaissent leur terrain par cœur.”
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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