Le ministre secoué par des éleveurs « à poil »
Mercredi 3 et jeudi 4 février, les producteurs de viande bovine étaient réunis, à Bourg-en-Bresse, dans l'Ain, à l'occasion du congrès de la fédération nationale bovine (FNB).
C'est dans un contexte explosif que s'est tenu le congrès de la FNB. À l'heure où les trésoreries des éleveurs sont plus qu'exsangues, où les perspectives de prix sont incertaines et où les mesures du plan d'urgence annoncé en septembre tardent à se concrétiser, le cahier de doléances des représentants des éleveurs était copieux. « En tant que ministre, Vous êtes responsable de la situation. Les pouvoirs publics ont tardé à prendre conscience de l'ampleur de la crise », a lancé Jean-Pierre Fleury, le président de la FNB à l'adresse de Stéphane Le Foll. Un ministre qui s'est dit habitué des sifflets et des huées. Autant dire qu'à Bourg-en-Bresse, il en a pris pour son grade.
Faire bouger les choses à Bruxelles
« Les intentions sont bonnes », notamment en matière d'année blanche a convenu Jean-Pierre Fleury, mais pour préciser aussitôt « que l'argent n'est pas suffisant ». Sur l'étiquetage de l'origine de la viande dans les produits transformés, Jean-Pierre Fleury a estimé qu'il fallait « y mettre les moyens notamment à Bruxelles ». Toujours à Bruxelles, le ministre serait bien inspiré, selon le président de la FNB, de regarder ce qui se passe en matière de politique agricole : « La signature des accords de libre-échange par la Commission européenne, hier avec le Canada, aujourd'hui avec les États-Unis, demain avec le Mercosur est plus qu'inquiétante ».
La suite dans le Réveil Lozère, page 11, édition du 18 février 2016, numéro 1347.