Le ministre de l’Agriculture à l’écoute du monde de l’élevage
À l’occasion de sa visite dans le Puy-de-Dôme, vendredi 16 octobre, Julien Denormandie a rencontré les responsables professionnels départementaux d’Auvergne-Rhône-Alpes et des Massifs pour échanger notamment sur la politique agricole commune.
Il aurait dû profiter du Sommet de l’élevage pour dialoguer avec les responsables du monde de l’élevage, et plus globalement avec ceux du grand Massif central. L’annulation de l’évènement, pour cause de pandémie de Covid-19, a bousculé le calendrier, mais pas altéré l’intention du ministre de dialoguer avec le cœur du berceau de l’élevage français. Présent dans le Puy-de-Dôme vendredi dernier, Julien Denormandie a donc multiplié les rendez-vous : réunion avec les exportateurs sur la problématique broutards (voir ci-contre), visite de la cantine de Lezoux qui travaille avec la plateforme Agrilocal, puis découverte de l’exploitation de David Chaize, éleveur de charolaises sur la commune de Bort-l’Étang… Le tout entrecoupé d’une réunion de travail dense autour de la politique agricole commune. « L’idée était de présenter au ministre les axes principaux du livre blanc des Massifs français sur lesquels convergent les positions du Massif central, des Alpes, du Jura, des Vosges, des Pyrénées et de la Corse », explique Patrick Bénézit, président de la Copamac. À quelques semaines des arbitrages cruciaux pour la Pac post 2020, l’échange était évidemment hautement stratégique. Le projet défendu par les Massifs s’articule autour de quatre axes qu’ont détaillés tour à tour les élus.
Premier axe : créer de la valeur ajoutée économique et environnementale, qui se décline en deux piliers majeurs : « soutien au prix » et « reconnaissance des services écosystémiques rendus par l’élevage ». Sur les prix, Michel Joux, président de la FRSEA Auvergne Rhône-Alpes a rappelé que la loi Égalim avait apporté des avancées, « mais encore bien trop timides ». Le ministre s’est dit mobilisé « à fond sur la loi Égalim avec une triple ambition : confiance, exigence et transparence. Il nous faut passer d’une guerre des prix à une transparence des marges ».