Le « Mieux d’Europe » se bâtit dès aujourd’hui
Réunis la semaine dernière à Aubière, les responsables professionnels du Massif central ont notamment échangé sur le rapport d’orientation 2017 de la FNSEA, consacré à l’Europe.
Présenté à l’occasion de son congrès, organisé les 28, 29 et 30 mars à Brest, le rapport d’orientation de la FNSEA se penche sur l’Europe. Au travers d’une dizaine de propositions, la structure syndicale trace les contours d’une Europe meilleure, comprenez plus forte, plus solidaire, plus harmonieuse, etc. « On y retrouve, bon nombre d’éléments que nous portons depuis l’automne dans le Massif central dans le cadre du projet Nourrir c’est produire », se félicite Patrick Bénézit, président de la FRSEA du Massif central.
Un budget à la hauteur des enjeux
Parmi ces éléments, figure la nécessité de renforcer le budget européen. « L’augmentation du budget doit être réalisée en lien avec les compétences et les responsabilités confiées à l’Union européenne (UE). Le lancement de Galiléo et la politique spatiale de l’Union européenne est une excellente opportunité. Toutefois, il est paradoxal que ceux-ci doivent se faire au détriment d’autres politiques communautaires, au premier rang desquelles la PAC, qui est régulièrement dans le viseur », précise-t-on dans le rapport d’orientation.
Ne pas rater l’Omnibus
Au-delà de la question budgétaire, la FNSEA estime que l’UE doit remplir son rôle de coordination des politiques nationales dans un objectif d’harmonisation sociale, en réunissant des conditions de concurrence loyales et sans surcharge administrative. « Sur le droit de la concurrence, l’Europe est en capacité d’actionner des leviers sans attendre la prochaine réforme de la Pac », explique Yannick Fialip, secrétaire général de la FRSEA. Dans le cadre de l’Omnibus, une série de mesures correctives de l’actuelle Pac, pourrait effectivement être adoptée par le Parlement. À la condition toutefois que le débat s’ouvre au sein du conseil des ministres européens, « et que la France porte comme il se doit, des mesures attendues par les paysans », suggère Patrick Bénézit : coût du travail, normes, taxes, gouvernance, filet de sécurité, orientations des productions, etc.
Indispensables, aides couplées
La contribution de la FNSEA se veut volontairement exhaustive pour n’écarter aucun volet structurant d’une Pac à rebâtir. « DPU ou DPB ne constituent pas une politique agricole à eux-seuls. Une véritable politique agricole doit pouvoir maintenir la diversité des productions, et donc apporter un soutien adapté aux filières les plus fragiles. L’enjeu est économique, social, environnemental et territorial. Il s'agit aussi d'orienter les productions pour permettre de développer celles qui représentent un enjeu fort, notamment les productions les plus vertueuses sur le plan agro-environnemental ou dans leur contribution à la lutte contre le changement climatique », indique-t-aussi dans le rapport d’orientation.