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Le maïs semence entre année morose et avenir prometteur

Le syndicat des producteurs de maïs semence des Limagnes et du Val d’Allier a tenu son assemblée générale. L’occasion de revenir sur la campagne écoulée et les perspectives du marché.

Comme à son habitude, l’assemblée générale des producteurs de maïs semence a fait salle comble.
Comme à son habitude, l’assemblée générale des producteurs de maïs semence a fait salle comble.
© M. Comte

La saison 2015 n’a pas été clémente avec les producteurs de maïs semence. La sécheresse et la canicule ont impacté la culture obligeant les producteurs à déclarer plus de 4 200 ha sinistrés. D’après les dernières estimations, les indemnisations devraient atteindre 2,1 millions d’euros dont 1 million à la charge de Limagrain.

 

Climat morose

Un constat amer sur lequel est revenu Christophe Cautier, président du Syndicat des producteurs de maïs semence des Limagnes et du Val d’Allier, le 4 mars dernier lors de l’assemblée générale. «Lors de cette campagne, nous avons mis en productions 5 633 ha. Une surface en légère baisse par rapport à l’année précédente (6 080 ha). Cette faible diminution n’est pas l’effet de l’évolution au national (-25% de surfaces). Malheureusement, après une période propice pour les semis et de bonnes implantations, les conditions climatiques de cet été ont largement entamé le potentiel de production. Tous les géniteurs n’ont pas exprimé leur potentiel de la même façon. Dans certaines situations, le produit brut est d’un niveau très bas et la disparité est large allant de 2 200€ à 6 300€/ ha».

La situation est d’autant plus complexe pour les semenciers qui voient leur production devenir de plus en plus pointue. «La performance des hybrides commerciaux tient parfois à peu de choses. Ce phénomène est observé dans toutes les zones de production françaises et quel que soit le matériel génétique» précise Christophe Cautier.

A cela, il faut bien évidemment ajouter le renforcement de la réglementation environnementale entamant la sérénité des producteurs. «La réglementation, la baisse des moyens de production et la valorisation de nos produits au plus bas depuis 5 ans ne nous offrent pas beaucoup de perspectives à court terme». Malgré tout, la nouvelle campagne de maïs semence 2016 devrait voir implanter en Limagne plus de 5 750 ha.

Des marchés à saisir

Limagrain occupe une position de choix au sein de l’Europe. Elle est notamment, le premier fournisseur de semences de maïs ensilage précoce au Danemark, Grande-Bretagne et Irlande. Cependant, la coopérative n’est pas pour autant épargnée par la fluctuation des marchés. «Dans les pays de l’Europe Centrale, le prix à la consommation baisse, la concurrence avec la culture d’oléo-protéagineux se renforce et l’économie nationale notamment de la Bulgarie, Roumanie et Hongrie est affectée par les tensions politiques. Le calendrier des semences est affecté. Il y a une baisse importante des surfaces en maïs grain. Le maïs ensilage se maintient malgré la diminution des troupeaux» explique Jean-Michel Le Bec de Limagrain Europe.

Prochain enjeu de la coopérative, renforcer sa position de leader grâce à son point fort : l’innovation. Ainsi, le développement de lignées destinées à l’ensilage, produisant à la fois quantités et qualités est le cheval bataille. Un projet d’envergure européenne, LG Nutrition Animale, a d’ailleurs été lancé. «Nous recherchons une gamme de variétés associant un haut niveau de rendement, une très bonne qualité des amidons et une meilleure digestibilité».

Côté maïs grain c’est aussi un programme ambitieux dans lequel s’est engagé Limagrain. «Nous nous orientons vers des variétés à haut rendement, tolérantes à la sécheresse, aux herbicides et aux maladies (plantes et grains), avec un desséchement rapide en fin de cycle et améliorer la productivité des semences hybrides».

Le programme des années à venir est établi pour Limagrain dont les 10 variétés les plus vendues sont principalement produites sur les terres noires de Limagne.

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