SMPM (anciennement Grimp) fête ses 40 ans d’existence à Florac
Les 11 et 12 octobre, Florac a vibré au rythme du Grimp, pour fêter ses quatre décennies d’existence. Expositions, conférences et activités interactives, tournées autour de l’engagement pour la sécurité et le secours.
Les 11 et 12 octobre, Florac a vibré au rythme du Grimp, pour fêter ses quatre décennies d’existence. Expositions, conférences et activités interactives, tournées autour de l’engagement pour la sécurité et le secours.
Imaginé par le commandant Pierre Serrano en 1984, à Florac, le Grimp (groupe de reconnaissance et d’intervention en milieux périlleux), devenu SMPM (secours en milieu périlleux et montagne) en 2019, est désormais un rouage essentiel du secourisme français.
Et la réputation des sauveteurs passés entre les quatre murs de ce bâtiment posé à l’entrée de Florac n’est plus à faire, puisque le SMPM rayonne même jusqu’à l’international.
Creuset d’innovation et du développement de techniques innovantes, le SMPM a un champ d’action très large : du secours à la personne, le SMPM intervient aussi régulièrement dans le domaine agricole.
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Retour sur les origines et l'essor du GRIMP
L’action du commandant Pierre Serrano fut déterminante dans la création et l’essor du Grimp. Spéléologue secouriste, il a su adapter les techniques de cordes, de treuillage, de transport de civières, à l’air libre – ces techniques s’affinant au fil des années, surtout avec la généralisation des opérations héliportées, l’hélicoptère étant devenu un outil majeur dans la panoplie du secourisme. « Au début, s’amuse le commandant Pierre Serrano, on créait nous-même nos équipements avec ce que l’on récupérait, des ceintures de sécurité, etc. ». En 40 ans, « les équipements ont beaucoup évolué. Et les équipementiers ont aussi joué le jeu et nous ont suivis », salue le pompier volontaire, toujours aussi passionné par le Grimp. À 80 ans au compteur, il vient régulièrement saluer les nouvelles cohortes au centre de Florac.
LE rendez-vous des spécialistes du secourisme
Plus de 500 visiteurs, partenaires et représentants institutionnels et officiels étaient attendus pour cet anniversaire.
Ces 11 et 12 octobre, sous l’égide du capitaine Guy Pourchot, chef du centre national de formation SMPM, pour fêter ces 40 ans avec un certain faste, il a réuni « les experts et passionnés qui ont marqué et continuent de façonner notre discipline. Nous souhaitons réunir les spécialistes de toute la France, y compris les professionnels internationaux formés dans notre centre, les vétérans qui ont jeté les bases des secours actuels, ainsi que les nouvelles générations qui portent l’avenir ». Si Florac était le seul centre en 1984, désormais, de nombreux départements ont une délégation spécialisée, mais Florac reste le centre névralgique de ce dispositif.
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Les interventions du SMPM : un champ d’action large et diversifié
Si le commandant Pierre Serrano, pompier volontaire de son état et originaire de Florac, a souhaité installer le Grimp dans sa ville d’origine, c’est avant tout pour des raisons pratiques : « à moins de 50 kilomètres de Florac, on a de très nombreuses particularités géologiques qui se retrouvent ailleurs sur le territoire national, au moins. C’est un formidable terrain de jeu pour les stagiaires. Et pour l’environnement urbain, on a pas tout mais des pylônes électriques ».
On retrouve sur l’ensemble du territoire national de nombreux milieux naturels et artificiels, souvent hostiles, dans lesquels les sapeurs-pompiers sont amenés à intervenir. Ces milieux se caractérisent notamment par un accès difficile (hauteur, profondeur…) ou une évacuation délicate de la victime. On parle également de « situations périlleuses » pour toutes les interventions qui, bien que n’étant pas situées dans un milieu spécifiquement périlleux, nécessitent l’emploi de techniques et de matériels liés au milieu périlleux (ex : brancardage en immeuble, bâchage…).
Accueillant près de 300 stagiaires par an, tous volontaires, le SMPM a la volonté de former des sauveteurs pour qu’ils puissent intervenir en reconnaissance et sauvetage en milieu naturel ou artificiel, où les moyens sapeurs pompiers sont inadaptés, insuffisants ou dangereux, en raison de la hauteur, la profondeur ou du cheminement.
Le portrait des secouristes : des professionnels passionnés et aguerris
Le SMPM est composé de sapeurs-pompiers professionnels et volontaires spécialisés dans les techniques du secours en milieu périlleux.
Dans le domaine d’intervention large couvert par le SMPM, les secouristes doivent posséder une condition physique particulière leur permettant de se déplacer à pied ou en ski, rapidement, avec aisance et en sécurité.
Cette condition physique ne peut s’acquérir par le simple fait de suivre une formation. Elle demande de la part de chaque sapeur-pompier un investissement personnel et la réalisation de courses en montagne et d’entraînement »
Ces sauveteurs, mobilisables en permanence suivant les urgences (accident de canyoning, d’escalade, de spéléologie, voiture dans un ravin, randonneur en difficulté, secours aux animaux également…), sont de véritables « professionnels du vide », percevant les indemnités normales de tout pompier volontaire. « C’est avant tout une spécialité de passionnés », conclut le capitaine Guy Pourchot.
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