Le Gaec de la Buge présente Océannie et Volcan
Pour le Gaec de la Buge, les années s’enchaînent… et les concours aussi. Au SIA, c’est Océannie et Volcan qui seront les stars du show.
Pour le Gaec de la Buge, les années s’enchaînent… et les concours aussi. Au SIA, c’est Océannie et Volcan qui seront les stars du show.
La famille Trigosse peut s’enorgueillir de ses nombreuses bêtes sélectionnées par l’OS Aubrac pour le salon de l’agriculture. Trois de leur animaux ont été retenus, deux en tant que remplaçants (Orchidée et Jalna), et Océannie comme titulaire. Océannie, vache de six ans qui montera donc avec son petit veau, Volcan, né début décembre. Cette dernière va concourir dans la section des vaches jeunes. Si elle a l’habitude des concours, « dans lesquels elle est régulièrement bien notée », ce sera son premier voyage à Paris. « À Cournon, au national Aubrac, elle a terminé seconde de section », notamment. Quant à la famille Trigosse, c’est leur quatrième montée à Paris, après une première sélection en 2017 avec Afrique et une seconde en 2019 avec Jalna. Ils sont aussi monté, notamment, en 2020 pour une présentation en bœuf fermier Aubrac avec Napole.
« La star de l’étable »
« Élégante, avec de belles cornes », cette petite star, selon ses propriétaires, a toutes ses chances. Et ce sont les enfants de la famille Trigosse, Lise et Alexandre qui préparent vache et veau pour Paris et qui « monteront toute la semaine pour les accompagner » sourient fièrement les deux désignés, qui ont hâte de participer, même si un peu de stress s’en mêle à l’approche du concours. Née et élevée au sein du Gaec de la Buge, Océannie a été sélectionnée par l’OS Aubrac au mois de décembre, car « elle est conforme à ce qui est attendu de la race », veulent croire ses propriétaires. « Elle a de bons aplombs, un bon pis, de belles cornes », toutes choses rechercées et valorisées par l’OS.
Océannie a de qui tenir : sa lignée génétique est plutôt impressionnante. Sa mère, Éclipse, était déjà une star des concours. La sœur d’Océannie, pour sa part, s’est facilement vendue lors du Sommet de l’élevage à Cournon ; « et ses veaux se vendent facilement », note la famille Trigosse. Par ailleurs, un veau de cette même lignée, Octave, a été retenu à la station de la Borie.
Les nouvelles générations montrent leur savoir-faire
Pour Lise, qui est en pleine préparation de son baccalauréat au lycée agricole de Terre-nouvelle, participer à cet événement est « une vraie fierté. Cela permet de montrer notre travail, nos animaux », et surtout, d’échanger avec d’autres éleveurs et de créer un réseau. Passionnée d’animaux, même si au début elle préférait les chevaux, Lise a cependant rapidement basculé sur les Aubrac, « de belles vaches », suivant ainsi la tradition familiale. Si elle a prévu de s’installer d’ici à quelques années, elle veut, dès son diplôme en poche, « travailler dans le transport d’animaux ». Une manière de découvrir l’hexagone et d’élargir ses horizons. « J’aime rouler et m’occuper des animaux », sourit la jeune femme. Le transport d’animaux lui permettra donc d’allier ses deux passions. Quant à Alexandre, son complice pour ce SIA et son petit frère, qui poursuit son année de cinquième, il est « passionné d’Aubrac et de mécanique agricole. Et de foot, c’est un grand sportif ». Au sein du Gaec de la Buge l’attend donc un terrain de jeu idéal pour développer ses passions. C’est la première fois qu’il monte à Paris parmi les concurrents, même si la famille a déjà fait le voyage « comme simples touristes, pour voir ce que le SIA a à offrir ». Prêt, il a « déjà participé à des concours », notamment à Cournon, et apprécie ces événements.
Pour Philippe et Isabelle Trigosse, les parents, c’est une vraie satisfaction de voir la jeune génération poursuivre leur œuvre. « Ces événements, c’est l’occasion de représenter la race et notre cheptel ». Et ils espèrent bien, s’ils peuvent s’échapper de l’exploitation, aller encourager les enfants lors du concours Aubrac qui aura lieu mercredi 28 février de 14 h 30 à 16 h 30 sur le grand ring du hall 1. Installés à Recoules-d’Aubrac, le Gaec familial existe depuis trois générations. En 1990, Philippe Trigosse reprenait la ferme familiale, avant qu’Isabelle ne le rejoigne pour constituer un Gaec en 2015. En 2022, André, leur fils aîné, est devenu aide familiale sur l’exploitation. À trois, ils s’occupent de leur cheptel de 80 mères Aubrac réparties sur une SAU de 150 hectares, sans oublier l’aide apportée par les autres enfants dès qu’ils ont un moment de libre. Un cheptel qu’ils espèrent monter à cent mères d’ici peu, pour le renouvellement. Quant à l’installation progressive des enfants, Philippe et Isabelle, les encouragent, même s’ils les laissent d’abord « faire leurs propres expériences ». En attendant, ils n’ont de cesse d’améliorer la ferme, pour transmettre un outil viable à la prochaine génération. Parmi les projets en cours de réflexion, un agrandissement de stabulation, l’installation de panneaux photovoltaïques ainsi que la mise en place d’une aire paillée pour leurs animaux. Et ils songent aussi à introduire de la diversification sur leur ferme, et ont déjà mis en place de la vente directe depuis 2021.