Le contrôle de l’eau pour réduire les risques sanitaires
Distribuer une eau de qualité est primordial pour réduire les risques sanitaires, notamment sur les jeunes animaux.
Une exploitation de 50 vaches laitières consomme jusqu’à 2500 m³ d’eau par an. Une denrée incontournable provenant en grande majorité de captages privés. La valorisation de ces derniers permet de réaliser des économies et de profiter de l’eau. Attention, toutefois, à la qualité microbiologique. Une eau de mauvaise qualité peut engendrer des problèmes de mammites, métrites, avortements ou de diarrhées chez les veaux. Des agents pathogènes comme la cryptosporidiose peuvent être véhiculés. Les veaux sont beaucoup plus sensibles que les adultes. Même s’il est toujours difficile de mettre en évidence que l’eau soit la cause d’une pathologie, il ne faut pas exclure qu’elle puisse être vectrice de bactéries ou de pathogènes. Il existe un risque pour la santé animale. Cette notion de risque n’est pas toujours facile à estimer. L’écart de temps entre le moment d’absorption de l’eau contaminée et l’expression de la maladie peut être important. Le contrôle de la qualité de l’eau permet de maîtriser ce risque d’autant plus que la qualité de l’eau peut varier en fonction des saisons. La réglementation sur l’eau vise avant tout la consommation humaine, elle sert de référence en élevage. Les chartes de qualité précisent que l’eau utilisée en élevage doit être propre. La charte des bonnes pratiques d’élevage recommande une analyse d’eau par an. Les critères recherchés sont les bactéries fécales témoignant de l’infiltration d’eaux de surface dans le captage, les coliformes totaux, les bactéries ASR ou les germes totaux attestant la mauvaise étanchéité du captage et du développement microbien dans les canalisations. Ces indicateurs sont des témoins de pollution. Les bactéries ASR renseignent sur la présence éventuelle de clostridium perfringens, responsable d’entérotoxémie. La listeria et les pseudomonas peuvent être tracés par la présence de flore à 22°C. Les salmonelles ou les staphylocoques peuvent également être recherchés.
La suite dans le Réveil Lozère, page 10, édition du 19 mai 2016, numéro 1360.