Le chien de troupeau, un précieux compagnon pour Jean Cubizolle
Jean Cubizolle, ancien exploitant agricole aujourd’hui à la retraite, a toujours travaillé avec des chiens de troupeaux sur sa ferme. Rencontre.
A la Vacheresse, sur la commune de Venteuges, Jean Cubizolle, est retraité de l’agriculture depuis 2000. Aujourd’hui, il n’est plus en Gaec avec son fils Philippe, pourtant il est toujours accompagné de ses chiens de troupeaux auxquels il voue une véritable passion.
Du Bosseron au Border Collie
Cet ancien éleveur utilise des chiens de troupeaux depuis son enfance. «D’abord j’ai travaillé avec des bâtards (des chiens de pays) puis dans les années 1970, je me suis mis à utiliser des Bosserons, une race qui donnait de bons chiens de berger. A la fin des années 1980, ma chienne de race Bosseron se trouvant en fin de carrière, j’ai opté pour un Border Collie notamment car je savais que les Bosserons avaient tendance à être un peu plus «mordeurs» et je ne voulais pas courir le risque avec mes brebis. D’autre part, j’avais vu travailler le Border, et ce chien m’a plu». Depuis, Jean Cubizolle est resté fidèle à la race Border Collie et il nous explique pourquoi : «Chaque race travaille à sa façon. Le Border Collie est très souple, il apprend très vite et est très agile».
Multi-tâches
Pour lui, le chien de troupeau sert à effectuer de multiples tâches : pour faire circuler les brebis d’un box à un autre dans la bergerie, pour amener les brebis à la salle de traite, pour rentrer les brebis lorsqu’elles sont à l’extérieur... «J’ai toujours mon chien avec moi. Pour moi il est indispensable. Même si le service rendu par le chien est difficile à évaluer, je le considère comme très précieux. Par exemple, lorsque j’étais en activité, il fallait déplacer 600 brebis et sans chien cela aurait été très dur» explique Jean.
Comme leur père, Philippe et Bertrand Cubizolle, installés tous deux sur le Gaec familial, travaillent aussi avec leur chien.
A l’heure actuelle, Jean est accompagné de deux chiennes Border Collie : Ilda et Cline.
Jean Cubizolle, qui fait partie de ceux qui ont créé l’association Chiens de Troupeaux 43 dans les années 1995, a suivi quelques journées de formation sur le dressage proposées par l’association : «On apprend toujours des choses au cours de ces formations. Cela m’a notamment aidé à voir si mes pratiques de dressage étaient les bonnes. A l’époque nous avions souhaité créer cette association car beaucoup de gens possédaient des chiens mais ils ne savaient pas s’en servir».
Jean commence en général à dresser ses chiens à l’âge de 3 mois pour obtenir un chien bien dressé à 2 ans.
Même s’il ne travaille plus à présent, il continue de s’occuper de ses chiens et de les entraîner en vue de passer des concours de chiens de troupeaux.
Des concours toujours...
«Chaque année, je participe à un ou deux concours et on peut dire au total que j’ai passé un trentaine de concours départementaux et régionaux» indique Jean qui est revenu avec quelques prix dont un premier prix de l’Aveyron.
Début juillet, Jean a participé à l’un des 7 qualificatifs régionaux organisés dans le cadre de la finale nationale qui se déroulera le 10 août prochain au Mazet. Seuls les trois premiers candidats de ces 7 qualificatifs régionaux prendront part à la finale nationale. Malheureusement, cela sera sans Jean, qui s’est classé 7e au qualificatif dans l’Aveyron.
Même si ni lui ni aucun autre candidat altiligérien ne participera à la finale du Mazet St Voy en temps que candidat, Jean ne se montre pas déçu. «On participe à ces concours par plaisir. C’est certain que l’on y va pour gagner mais on ne peut pas tous être premier !» ajoute Jean.
Véronique Gruber