Le Cantal partie prenante du projet européen
Un réseau équestre pour le Sud Ouest européen ? Le concept passe par le Cantal et Equustur.
Un projet de réseau européen de chemins équestres a été lancé en juin 2009 depuis l'Espagne, chef de file de cette opération de deux ans au moins et reconductible. Mettre en avant l'existant en termes de tourisme équestre et disposer sur chaque territoire d'un chemin labellisé "Equustur", sont ses objectifs : "L'idée est de travailler sur les chemins existants pour les valoriser grâce à ce réseau européen", avançait Dominique Dufayet, représentant la chambre d'agriculture du Cantal, à l'occasion d'un séminaire entre partenaires, organisé jeudi 10 juin à l'auberge du lac du Pêcher. Ce lieu emblématique des grands espaces, de liberté, et de la beauté cantalienne, à proximité de Chalinargues, se trouve en effet sur le "Cézallier-Limon", un des circuits européens Equustur. Le Cantal, avec le Cézallier Limon, dispose de 120 kilomètres de pistes et d'une boucle sur le Carladez.
Plus de 1 000 km en Europe
"En janvier 2011, nous devrions compter 1 200 kilomètres référencés dans tout le Sud-Ouest européen. Il faudra alors les tester avec des cavaliers pour vérifier que c'est cohérent avec le concept Equustur", soulignait Dominique Dufayet. Ana, qui testait ainsi ce jour-là la piste cantalienne, évoquait la situation de l'Espagne à ce propos : "Nous n'avons pas développé chez nous le tourisme équestre comme en France, faute de chemins ad hoc. Nous sommes donc dans la création de schémas avec une étude de faisabilité, de conception". Pays d'excellence en matière de tourisme, la péninsule ibérique, paradoxalement, ne fait donc pas à ce jour vraiment dans le tourisme équestre, excepté en Andalousie. Mais les choses devraient évoluer car, pour son propre territoire, Ana y travaille dans la région de Barcelone. Pour autant, ce type de tourisme n'est pas toujours compris et c'est l'hébergement qui pose le plus de problèmes car tous les hébergeurs ne souhaitent pas forcément travailler avec les cavaliers. Ils n'ont pas toujours non plus la capacité d'accueil des chevaux et la proximité des chemins.
Un atout économique
Cependant, l'argument reste incitatif avec une volonté de développer des produits hors saison : "Le tourisme équestre est un atout. Aussi, notre volonté est de le stimuler car le nombre de pratiquants réel est bien inférieur au nombre de gens souhaitant pratiquer l'équitation et la demande est croissante. Le tourisme équestre est donc une activité économique viable à fort potentiel de développement. Par ailleurs, c'est une façon atypique de faire découvrir une région, sa nature, ses paysages, de revaloriser le patrimoine historique", ajoute Dominique Dufayet. En collaboration avec les professionnels du secteur, chaque partenaire est ainsi invité à élaborer un circuit de randonnée sur son territoire. Par la suite, chacun de ces parcours sera évalué afin de vérifier qu'il répond aux exigences du protocole et constitue un atout de développement économique pour la région. À terme, ce protocole qui deviendra label Equustur honorera les circuits offrant les meilleures conditions de randonnées équestres. Le Cantal est partie prenante.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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