Le Brexit aura des conséquences sur la Pac
La sortie du Royaume-uni de l’UE, dont Londres pourrait officialiser la demande plus rapidement que prévu, aura, selon une étude publiée par le Parlement européen, un impact sur la configuration de la Pac après 2020.
« La négociation de nouveaux arrangements commerciaux et financiers entre l’Union et le Royaume-uni à la suite du Brexit influencera l’élaboration de la Pac post 2020 », prévient Alan Swinbank, de l’université britannique de Reading, dans une étude sur les interactions entre la politique extérieure, l’UE et la Pac, publiée par le Parlement européen et destinée à sa commission de l’agriculture. Selon l’auteur, il s’agira de l’un des trois facteurs principaux qui auront un impact sur la future Pac, les deux autres étant « la nécessité de renforcer le verdissement et l’évolution géopolitique sur les flancs sud et est de l’Union. Ce qui pourrait se traduire par des demandes d’accès amélioré pour les produits agroalimentaires en provenance de ces régions. » Le budget de l’Union sera plus resserré une fois que la contribution nette de Londres, soit six milliards d’euros en moyenne au cours des dernières années, aura disparu. À moins que le Royaume-uni ne puisse être persuadé de payer une indemnité importante d’une ampleur comparable pour s’assurer l’accès au marché unique, comme le font les membres non UE de l’Espace économique européen comme l’Islande, la Norvège ou le Liechtenstein. Bien que cette contribution ne représente qu’une partie relativement faible du budget européen, qui s’établit à 155 milliards pour 2016, « sa perte devra être prise en compte dans le budget post 2020, ce qui pourrait aboutir à une réduction des crédits pour la Pac », estime Alan Swinbank.
La suite dans le Réveil Lozère, page 9, édition du 28 juillet 2016, numéro 1370.