Le bon point des maires du Cantal à l’Inspecteur d’académie
Le conseil d’administration de l’Association des maires du Cantal satisfait des modalités de concertation instaurées par l’Inspecteur d’académie pour la rentrée 2010-2011.
L'entente cordiale : c'est en cette fin d'année scolaire l'état des relations qui prévalent entre les élus et l'Inspecteur d'académie. Un réchauffement "climatique" suffisamment rare pour être souligné, comme l'a fait vendredi Pierre Jarlier, président de l'Association des maires du Cantal (AMF 15) dont le conseil d'administration recevait le jour même l'inspecteur Delécluse et ses équipes. "Nous lui avons fait part de notre satisfaction quant aux nouvelles méthodes de concertation adoptées pour l'évolution de la carte scolaire 2010-2011, mais aussi de notre satisfaction de voir que, cette année, l'organisation de la carte scolaire se fait à moyens constants puisqu'il n'y aura pas de suppression de poste, conformément à notre attente", déclarait le président. Après la grogne exprimée en décembre, c'est donc un bon point qu'ont distribué les élus, qui ont appelé l'Inspecteur d'académie à poursuivre dans cette voie : en évoquant notamment la nécessité d'une approche pluriannuelle dans la mise à disposition de moyens "pour laisser aux élus le temps de la mise en œuvre de leur développement".
Seuil critique
Pour autant, les maires du département restent vigilants, estimant que le Cantal est parvenu à un seuil en dessous duquel le maintien d'un enseignement de qualité, notamment dans les zones isolées, serait selon eux compromis. Alors, si l'Association des maires se dit "tout à fait favorable à participer à des choix rationnels d'évolution de la carte scolaire dans le cadre du futur schéma territorial de l'enseignement scolaire, y compris avec des arbitrages entre nous à une échelle supra-communautaire", Pierre Jarlier a prévenu : "Nous ne pourrions en aucun cas cautionner de nouvelles baisses d'effectifs. Il appartiendrait alors à l'État de prendre ses responsabilités". Quant à l'autre sujet sensible, qui était venu empoisonner la rentrée 2008, celui du rythme scolaire hebdomadaire, l'Association des maires du Cantal a été claire : stop à la "cacophonie actuelle liée à la diversité des rythmes en vigueur". Et le maire de Saint-Flour sait de quoi il parle. "Nous avons rappelé à l'Inspecteur notre position, celle d'une semaine de quatre jours et demi, mieux adaptée au mode de vie rural et au rythme biologique des enfants", a exposé P. Jarlier qui plaide le cas échéant pour une réorganisation concertée au préalable avec les élus et harmonisée au moins au plan départemental tant dans l'enseignement public que privé.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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