L´agriculture refuse d´être sacrifiée sur l´autel de la mondialisation
A la veille du sommet de Hong-Kong, les agriculteurs ont manifesté à Paris et Strasbourg pour appeler les négociateurs européens à "ne pas brader l´agriculture".
L´agriculture refuse d´être sacrifiée sur l´autel de la mondialisation
Une délégation cantalienne conduite par Patrick Escure, président de la FDSEA, a participé mercredi à Paris à une manifestation qui a regroupé un millier d´agriculteurs à l´appel de la FNSEA. Le même jour, 1 200 agriculteurs français et allemands se retrouvaient sur le pont de l´Europe de Strasbourg pour appeler les négociateurs européens à "ne pas brader l´agriculture" sur l´autel des négociations à l´Organisation mondiale du commerce (OMC), qui doivent se dérouler du 13 au 18 décembre à Hong-Kong. La veille, Patrick Bénezit, secrétaire général de la FDSEA et président du Berceau des races à viande, avait été reçu à Matignon avec les représentants des éleveurs du Massif central par des conseillers du Premier ministre et du ministre de l´Agriculture. Car la viande bovine risque d´être en première ligne si l´Union européenne accepte un mauvais accord la semaine prochaine à Hong-Kong.
Un marchandage inacceptable
Venus de toute la France, les agriculteurs ont fait mercredi, pendant quelques heures, le siège des locaux de la Commission européenne, boulevard Saint-Germain à Paris. L´ambiance était bon enfant, pour une manifestation qui se voulait avant tout une opération de communication, malgré la présence d´un cordon de CRS qui entendaient préserver la circulation automobile sur le boulevard. Parmi les manifestants, beaucoup d´éleveurs venus avec quelques paisibles charolaises. Devant les bureaux de la représentation européenne, ils ont organisé un barbecue géant. Histoire, bien sûr, de remplir les estomacs à l´heure du déjeuner, mais aussi de sensibiliser l´opinion publique sur le sort qui serait fait à l´élevage, si les propositions de Mandelson étaient signées en l´état : sa disparition de la carte de France. Le ton a été donné par Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA. "Il n´est pas question de laisser sacrifier l´agriculture sur l´autel du commerce international. Car elle joue un rôle fondamental pour l´indépendance alimentaire de la France et de l´Europe", a-t-il déclaré. Pas question pour la France et l´Europe de renoncer à leur modèle agricole au profit d´un modèle brésilien, argentin ou américain. Pas question non plus de multiplier les efforts en matière de sécurité sanitaire, de bien-être animal ou de traçabilité et d´accepter parallèlement une baisse des prix.
Le soutien des députés et de la filière
Et d´appeler la Commission européenne à faire preuve de fermeté. Quant à la France, "elle devra s´il le faut opposer son véto", déclarait le responsable national, en espérant "qu´elle sera suivie par d´autres pays". Son message a été relayé par les associations spécialisées avec Pierre Chevalier, président de la Fédération nationale bovine, Régis Chevallier, secrétaire général de celle des producteurs de lait, Jean-Michel Serres, président de la Fédération nationale porcine et des présidents de fédérations départementales. Les manifestants ont également reçu le soutien des députés par le biais du groupe d´études "Elevage en bassin allaitant et races à viande des élevages de France" de l´Assemblée nationale. Présidé par Jean-Marc Nesme, député de Saône-et-Loire, le groupe a signé un communiqué dans lequel il appelle le gouvernement français et le commissaire européen Peter Mandelson "à la plus grande fermeté... afin de protéger le troupeau allaitant français, secteur particulièrement sensible, face aux demandes exorbitantes des pays d´Amérique du nord et du Sud".
Une délégation cantalienne conduite par Patrick Escure, président de la FDSEA, a participé mercredi à Paris à une manifestation qui a regroupé un millier d´agriculteurs à l´appel de la FNSEA. Le même jour, 1 200 agriculteurs français et allemands se retrouvaient sur le pont de l´Europe de Strasbourg pour appeler les négociateurs européens à "ne pas brader l´agriculture" sur l´autel des négociations à l´Organisation mondiale du commerce (OMC), qui doivent se dérouler du 13 au 18 décembre à Hong-Kong. La veille, Patrick Bénezit, secrétaire général de la FDSEA et président du Berceau des races à viande, avait été reçu à Matignon avec les représentants des éleveurs du Massif central par des conseillers du Premier ministre et du ministre de l´Agriculture. Car la viande bovine risque d´être en première ligne si l´Union européenne accepte un mauvais accord la semaine prochaine à Hong-Kong.
Un marchandage inacceptable
Venus de toute la France, les agriculteurs ont fait mercredi, pendant quelques heures, le siège des locaux de la Commission européenne, boulevard Saint-Germain à Paris. L´ambiance était bon enfant, pour une manifestation qui se voulait avant tout une opération de communication, malgré la présence d´un cordon de CRS qui entendaient préserver la circulation automobile sur le boulevard. Parmi les manifestants, beaucoup d´éleveurs venus avec quelques paisibles charolaises. Devant les bureaux de la représentation européenne, ils ont organisé un barbecue géant. Histoire, bien sûr, de remplir les estomacs à l´heure du déjeuner, mais aussi de sensibiliser l´opinion publique sur le sort qui serait fait à l´élevage, si les propositions de Mandelson étaient signées en l´état : sa disparition de la carte de France. Le ton a été donné par Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA. "Il n´est pas question de laisser sacrifier l´agriculture sur l´autel du commerce international. Car elle joue un rôle fondamental pour l´indépendance alimentaire de la France et de l´Europe", a-t-il déclaré. Pas question pour la France et l´Europe de renoncer à leur modèle agricole au profit d´un modèle brésilien, argentin ou américain. Pas question non plus de multiplier les efforts en matière de sécurité sanitaire, de bien-être animal ou de traçabilité et d´accepter parallèlement une baisse des prix.
Le soutien des députés et de la filière
Et d´appeler la Commission européenne à faire preuve de fermeté. Quant à la France, "elle devra s´il le faut opposer son véto", déclarait le responsable national, en espérant "qu´elle sera suivie par d´autres pays". Son message a été relayé par les associations spécialisées avec Pierre Chevalier, président de la Fédération nationale bovine, Régis Chevallier, secrétaire général de celle des producteurs de lait, Jean-Michel Serres, président de la Fédération nationale porcine et des présidents de fédérations départementales. Les manifestants ont également reçu le soutien des députés par le biais du groupe d´études "Elevage en bassin allaitant et races à viande des élevages de France" de l´Assemblée nationale. Présidé par Jean-Marc Nesme, député de Saône-et-Loire, le groupe a signé un communiqué dans lequel il appelle le gouvernement français et le commissaire européen Peter Mandelson "à la plus grande fermeté... afin de protéger le troupeau allaitant français, secteur particulièrement sensible, face aux demandes exorbitantes des pays d´Amérique du nord et du Sud".