L'agriculture dans le coeur
Émilien Bonnal, 23 ans, est éleveur bovin viande à La Bastide, commune d'Estables. C'est la cinquième génération à embrasser le métier. Petit, il s'y voyait déjà. Aujourd'hui, il ne se voit plus faire autre chose et conduit son troupeau d'Aubrac avec beaucoup de passion, trouvant même un peu de temps pour ses loisirs et son engagement syndical. Retour sur une installation réussie.
Émilien est tombé dans la marmite de l'agriculture lorsqu'il était minot et n'a rien fait pour en sortir. En plongeant dans ses souvenirs, il évoquera les moments passés avec son père lui apprenant à conduire le tracteur de la ferme. « Je suis né dans ce milieu, c'est une véritable passion familiale. Je suis la cinquième génération sur cette exploitation. Nous sommes en train de refaire la généalogie, du coup je ne suis plus trop au fait des dates ; mais je sais que mon grand-père s'est installé en 1964, mon père en 1979. J'ai pris la suite en 2012 et papa, bien que retraité me donne encore un sérieux coup de main. » Le cursus scolaire est classique, le jeune agriculteur use ses fonds de pantalon sur les bancs du Leap Terre Nouvelle à Marvejols ; « je voulais m'installer rapidement après ma formation. Mes parents m'ont suggéré de poursuivre un peu mes études, pour voir autre chose et sortir de l'exploitation ». Bien lui en a pris, Émilien décroche son bac technique en Stav (sciences et technologies de l'agronomie et du vivant) et embraye sur un bts agricole en productions animales, obtenu en 2011. Pendant son cursus, des stages : deux semaines en Normandie sur une exploitation porcine, quatre semaines en Espagne sur une exploitation bovins viande, une autre semaine en bovins lait sur la ferme de son établissement. Il a vu « d'autres pratiques. En Espagne, se souvient-il, l'exploitation disposait de grandes estives, rien n'était clôturé. C'était un système hors-sol et l'agriculteur achetait énormément de choses, notamment la paille et le foin pour ses Blondes d'Aquitaine et ses brebis. Moi je m'occupais essentiellement du soin aux animaux. »
La suite dans le Réveil Lozère, page 13, édition du 4 décembre 2014