Assemblée générale Maïcentre
L’adéquation au marché : un challenge permanent pour la maïserie
Affronter les marchés, répondre aux attentes de ses clients tout en restant compétitive, sont les priorités de la coopérative Maïcentre.

Redéfinir un système de prix
L'extrême volatilité des prix des céréales a également obligé la coopérative et son partenaire commercial, Limagrain Céréales Ingrédients (LCI), à revisiter le mode de commercialisation des productions de maïs semoulier. «La méthode mise en place devrait permettre de réduire les risques de décalage entre l'évolution des prix d'achat des apports et des prix de vente par LCI » explique Stanislas Crouzier, directeur général de Maïcentre. « Dans un contexte de prix très fluctuant où les négociations avec les clients sont longues et difficiles, il fallait trouver un point d'accord entre le client et nous pour maintenir la compétitivité et la pérennité de nos outils» poursuit le directeur. La nouvelle structuration du prix s'appuie sur un prix de marché Auvergne issu de la moyenne des cotations FOB Creil, Rhin, Bordeaux, calculée sur la période de référence allant de septembre à décembre. Les achats et ventes conclus avant la fin de la période de référence seront traités par un acompte régularisé en janvier. «Cette nouvelle approche devrait permettre à notre filière maïs semoulier de négocier des prix de vente en connaissant mieux les prix d'achat » précise Stanislas Crouzier.
Composer avec les tendances du marché
Mais pour préserver sa compétitivité, Maïcentre doit aussi s'engager à assurer des tonnages suffisants pour la maïserie (90 à 100 000 tonnes par an), miser sur la régularité des surfaces et volumes produits, répondre à la demande des clients et maintenir l'attractivité du maïs consommation pour les agriculteurs avec un prix calé sur le marché. « Nous devons aussi avoir la capacité d'anticiper sur les besoins futurs en innovant sur de nouvelles variétés incluant qualité technologique et qualité agronomique ». Pour Claude Gagnol, responsable commercial de l'activité céréales ingrédients chez LCI, les tendances du marché se concentrent principalement sur une attente de plus en plus stricte en matière de sécurité alimentaire, une progression des besoins des clients et un redéploiement des unités industrielles. Il cite l'exemple de Brüggen qui se rapproche de ses marchés du Sud de l'UE en s'installant à Thiers. «L'arrivée de Brüggen sur le département est une vraie opportunité pour la filière. C'est un challenge pour Maïcentre qui se prépare à cet évènement depuis près de trois ans » explique le directeur commercial de LCI.
Le démarrage de l'usine est prévu en juillet 2008. « Maïcentre ne sera pas le fournisseur unique de Brüggen, mais nous devons faire en sorte d'être un fournisseur essentiel, surenchérit Philippe Aymard, président de Maïcentre. Et dans ce contexte de forte instabilité des prix, nous avons tout intérêt à développer, conforter et maintenir cet outil et ceux qui sont déjà en place ».
La collecte maïs
Bonne année pour le maïs en culture dont la récolte en 2006 a été de 78 000 tonnes, soit un rendement de 92 q/ha
En 2007, 8 400 ha ont été contractés contre 8 500 ha la campagne dernière. Les bonnes conditions climatiques de cette année ont permis d'atteindre un niveau de rendement record de 105q/ha. La quantité et la qualité sont au rendez-vous
Les clients de Maïcentre
Maïcentre est présent sur trois marchés importants:
- Les snacks (gâteaux apéritifs)
- Les céréales prêtes à consommer (type corn flakes)
- Le baby food
Ses clients :
- 89 % sont en Europe
- 7 % en Extrême Orient (Japon et Corée)
- 4 % au Moyen Orient/Afri-que
Qui sont-ils ?
- 55 % des grandes marques
- 45 % des Marques de distributeurs (MDD)
Maïcentre fournit des grands groupes mondiaux comme Général Mills, Nestlé et Kraft et d'autres comme Chips ou Brüggen.
Les attentes des clients :
- Sécurité alimentaire
- Qualité technologique stable
- Capacité à accompagner leur croissance
- Positionnement économique compétitif.