Un monde sans élevage ?
L’Académie de la viande fait la chasse aux idées reçues
L’abandon de l’élevage permettrait de résoudre un certain nombre
de difficultés auxquelles est confrontée la planète : une idée à la mode...
« Un monde sans élevage, vraiment ? » C’est sur ce thème que le président de l’Académie de la viande, François Landrieu, avait convié les académiciens à débattre, en prélude à une communication importante de l’Académie, lors du Congrès de la viande qui se déroulera à Paris en juin 2012. Ce n’est un secret pour personne : certains dans les milieux écologistes dressent un violent réquisitoire contre la viande. Elle serait responsable en effet de la pollution de la planète ; elle contribuerait au réchauffement climatique, favoriserait l’extension de la faim dans le monde et nuirait à la santé humaine.
Qu’en est-il exactement ? Certes, si nos lointains ancêtres, les australopithèques, il y a plus de 200 000 ans, étaient végétariens, l’homo sapiens, qui les a suivis dans la lente histoire de l’évolution humaine, est devenu chasseur et carnivore. D’ailleurs, « l’alimentation carnée a permis de faire grossir le cerveau et lui a donné l’intelligence », explique Pascal Mainsant, ancien chercheur à l’Inra. Ainsi bien plus tard, il y a 10 000 ans, l’homme a inventé la domestication des espèces végétales et animales. Grâce à l’élevage, il s’est s’affranchi des aléas de la chasse, les animaux domestiques étant devenus des stocks de nourriture sur pied dont il pouvait disposer à sa guise.
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La suite est à lire dans La Creuse agricole en date du vendredi 25 février.