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La vitrine d’une race qui veut continuer d’avancer

Malgré une conjoncture délicate, la participation stable des éleveurs au National témoigne de leur foi dans la race.

La Maison de la salers, symbole de la dynamique que souhaite poursuivre le directeur du Groupe salers évolution.
La Maison de la salers, symbole de la dynamique que souhaite poursuivre le directeur du Groupe salers évolution.
© P. O.

Il aura fallu attendre jusqu’à  mercredi soir pour avoir l’aval définitif des autorités sanitaires concernant la tenue du concours national salers, sur lequel des inquiétudes, liées à une possible extension de la zone réglementée contre les souches 1 et 8 de la FCO, pesaient. Ce contexte sanitaire et économique morose ne semble pourtant pas avoir entamé la motivation d’une centaine d’éleveurs salers qui devraient présenter ce week-end 574 animaux, un effectif sensiblement identique à celui de l’édition 2007.

Continuer à valoriser les atouts d’une race d’avenir

Des chiffres qui pour Bruno Faure, directeur du Groupe salers évolution et du Herd-book, attestent d’une détermination intacte des éleveurs, confiants dans le potentiel de la salers. “Il ne faudrait pas que les éleveurs se trompent en décapitalisant sur la génétique. La sélection s’inscrit sur le long terme ; ce serait une erreur de reculer en raison d’une conjoncture difficile ». Fidèles à leur slogan d’une salers, “race moderne”, les représentants de la salers se projettent d’ores et déjà sur les chantiers de 2009, après une année d’évolutions marquantes : délocalisation des instances raciales à la Maison de la salers (au domaine du Fau), mise en oeuvre de la réforme statutaire des organismes de sélection, élection d’un nouveau président à la tête du Herd-book. “La rationalisation de nos outils sur un même site se révèle pleinement pertinente, constate Bruno Faure, trois mois à peine après le déménagement. Il ne se passe pas un jour sans qu’un éleveur vienne nous voir”. Un intérêt pour la Maison de la salers qui a aussi “contaminé” le grand public alors même que le site n’est pas encore signalé sur les axes routiers. “Nous sommes victimes de notre succès”, ajoute le directeur dont l’équipe a dû composer cet été avec la curiosité des touristes. C’est donc confortés dans leurs choix que le Groupe salers évolution et le Herd-book s’apprêtent, une fois le National passé, à préparer les prochaines étapes et notamment la finalisation dans les semaines à venir de l’organisation politique de l’OS (organisme de sélection). “Nous avons défini la représentation des pôles “Éleveurs”, “Entreprises de sélection et groupements” et “Filières et territoires”, indique Bruno Faure. Reste à fixer le pôle des “Utilisateurs de la race”.

Les chantiers de l’année de la salers

Après le Sommet de l’élevage, lui aussi sous la menace des incidences de la FCO, la préparation de l’année de la salers prendra le relais : invitée d’honneur du Space 2009 avec 90 stales, la salers s’offrira aussi Cournon pour son 136e concours spécial. D’ici là, Bruno Faure espère bien des avancées sur la question épineuse du prix des broutards salers : “Les opérateurs paient aujourd’hui les broutards sur leur couleur et pas sur leur conformation”. Une aberration qu’entendent bien continuer à dénoncer les représentants de la race. “Les éleveurs sont certes aussi fautifs en persistant à vouloir vendre leurs veaux par lots, en masquant souvent un broutard moins bon au milieu, reconnaît M. Faure. Ils se pénalisent eux-mêmes par une rémunération moyenne du lot.” Mais la responsabilité première incombe selon lui aux opérateurs qui “jouent et abusent” de cette situation. “On ne m’empêchera pas de penser que les veaux salers sont pour eux un produit rémunérateur. Noyés au milieu des camions de croisés qui partent vers l’Italie, ces broutards-là leur rapportent pas mal”.

Droits de reproduction et de diffusion réservés.

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