La Vallée des Saints, un projet pour l’éternité
Au début, la Vallée des Saints, c’est un site coiffé d’une motte féodale à côté duquel se dresse une chapelle classée monument historique. C’est aussi le site sur lequel viennent se poser depuis dix ans, une à une, les sculptures des saints bretons.
Quelquefois surnommée «l’Île de Pâques bretonne», la Vallée des Saints, située à Carnoët (22), est issue d’un projet collectif breton lancé en juillet 2008 par Philippe Abjean, Sébastien Minguy et Philippe Hajas. L’association qu’ils ont créée a été reconnue d’intérêt général à caractère culturel. Son objet en est la sauvegarde, la découverte et la promotion de la culture populaire bretonne, et la culture populaire bretonne ne manque pas de références de saints venus évangéliser ces contrées reculées !
Une forte mobilisation locale
Cette association a su mobiliser autour de ce projet des entreprises, des mécènes, au nombre de 297 aujourd’hui. Ce sont des associations comme des entreprises «locales» : la Britanny Ferries, Bretagne viande distribution, Cogédis, le Crédit Agricole du Finistère, du Morbihan, des Côtes-d’Armor et d’Ille-et-Vilaine, Groupama... pour ne citer que ceux-là. Elles soutiennent financièrement le projet et lui ont permis de passer haut la main les dix ans l’été dernier. Mais ce projet c’est aussi un projet de territoire qui a réussi à mobiliser des milliers d’anonymes qui financent à hauteur de leurs moyens une petite partie d’une œuvre. Ils seraient ainsi 4 120 à avoir contribué pour financer «leur» saint. Chaque projet représente ainsi un budget de l’ordre de 15 000 €, le plus coûteux proposé à la souscription est actuellement un oratoire, celui de Saint Colomban, chiffré à 70 000 €. 5 170 € sont d’ores et déjà promis. Les granitiers bretons soutiennent aussi le projet en fournissant les blocs de granit. Le site est pour eux bien sûr une vitrine exceptionnelle des produits et surtout des savoir-faire locaux. Chaque année, des chantiers de sculpture sont organisés sur place et des sculpteurs s’installent à demeure pour créer leur œuvre en un temps limité (30 jours).
Suite de l'article à lire dans le Réveil Lozère n°1509, du 9 mai 2019, en page 16.