La sylviculture irrégulière se taille une place en forêt
Encore peu répandue dans le Massif Central, la gestion forestière en couvert continu intéresse de plus en plus d’acteurs de la forêt. Au point d’organiser ce 14 septembre une journée technique et d’échanges en Margeride.
On l’appelle futaie irrégulière, futaie jardinée ou sylviculture à couvert continu. Des termes différents pour désigner une manière particulière de gérer une forêt. Là où la sylviculture dite en futaie régulière opère tous les cinquante à soixante ans des coupes à blanc sur des parcelles d’arbres d’âge similaires, la futaie jardinée tente de faire cohabiter au même endroit des arbres de différentes générations et différentes espèces et de n’en prélever qu’une part réduite. Le but : maintenir constamment un couvert forestier et enrichir en diversité la forêt et sa valorisation, tout en assurant des revenus plus réguliers. Modernisée par des forestiers passionnés, notamment en Franche-Comté ou en Alsace, cette méthode de sylviculture irrégulière est aujourd’hui portée par l’association Pro Silva qui regroupe 450 adhérents en France. C’est pour mieux cerner ces enjeux que le centre national de la propriété forestière organisait ce 14 septembre une journée technique sur le thème de la sylviculture irrégulière avec les professionnels de Lozère et des départements voisins. Un évènement qui s’inscrit dans le cadre du projet Girmac. Menée par les centres régionaux de la propriété forestière (CRPF), cette initiative inter-régionale rassemble une quinzaine de projets qui « vise à développer la gestion irrégulière dans les forêts du sud Massif-central » souligne Loïc Molines, responsable du CRPF en Lozère.