La suprématie de l’UMP est tombée dimanche
Pierre Jarlier (UMP) conserve son siège avec près de 60 % des suffrages. Jacques Mézard (PRG) s’impose au second tour, après quelques rebondissements.

Le vent semblait avoir tourné il y a quelques semaines déjà. C’est du moins l’analyse de certains membres de la majorité départementale que le résultat du scrutin sénatorial de dimanche dernier n’a pas surpris outre mesure. Un sentiment dont le tout nouveau sénateur cantalien, Jacques Mézard, élu au second tour avec 55,82 % des voix exprimées, avait lui aussi conscience à quelques jours des élections, sans vouloir céder à l’optimisme. Du côté des responsables de l’UMP, la candidature de l’ancien député Yves Coussain, désormais “libre de toute attache” suscitait l’inquiétude, celle d’une dispersion des votes de droite, et les événements de dimanche ont confirmé que cette crainte était plus que légitime.
Stupeurs et désistement
Midi passé dimanche, le verdict du premier tour tombe : Pierre Jarlier (Parti radical valoisien), est réélu avec 310 voix (59,73 % des suffrages exprimés). Jacques Mézard, du PRG, a lui près d’une centaine de voix d’avance sur Louis-Jacques Liandier, candidat investi par l’UMP (220 contre 135). La surprise - et la stupeur chez certains - vient du score d’Yves Coussain, qui talonne le vice-président du Conseil général, de six petites voix. Premier choc suivi rapidement du refus de désistement d’Yves Coussain. “A fortiori au second tour, conformément à l’usage républicain, il aurait dû se retirer”, regrette, amer, M. Liandier. Face à la détermination du candidat Coussain, le maire de Vic a pris la décision de se retirer. Seule solution pour, dit-il “tenter de laisser une chance que ma famille politique retrouve un siège”. Effort vain… Car selon Yves Coussain, les deux gagnants avaient “préparé cette élection de manière très professionnelle, bien en amont”. Et, comme il le fait remarquer, trois radicaux étaient en lice : Pierre Jarlier, Jacques Mézard et lui-même, “radical indépendant”. “Trop nombreux à vouloir brouter au centre”, image-t-il, en constatant que “Jacques Mézard a ajouté un peu de droite à son matelas de gauche et inversement pour le sénateur réélu”. Connaissant ces paramètres, pourquoi donc Yves Coussain a-t-il fait acte de candidature ? “Je ne voulais pas finir ma carrière politique sans écouter une nouvelle fois les maires”, témoigne-t-il. Parti un peu “la fleur au fusil”, son propre score l’a incité à se maintenir face à ce qu’il juge sévèrement comme une “défaillance de l’UMP étonnante”.
Plus d'infos à lire cette semaine dans L'Union du Cantal.
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