Aller au contenu principal

La stratégie pays tiers porte ses fruits

Dépassant les 35 % de son activité, l'export de broutards vers l'Algérie a constitué pour l'union de coopératives Bevimac, une vraie bouffée d'oxygène dans la valorisation des bovins issus des élevages de la région en 2022. La stratégie de développement sur les pays tiers engagée depuis plusieurs années pour diversifier les débouchés porte ses fruits, à condition que les marchés restent ouverts.

Dépassant les 35 % de son activité, l'export de broutards vers l'Algérie a constitué pour l'union de coopératives Bevimac, une vraie bouffée d'oxygène dans la valorisation des bovins issus des élevages de la région en 2022. La stratégie de développement sur les pays tiers engagée depuis plusieurs années pour diversifier les débouchés porte ses fruits, à condition que les marchés restent ouverts.
Dépassant les 35 % de son activité, l'export de broutards vers l'Algérie a constitué pour l'union de coopératives Bevimac, une vraie bouffée d'oxygène dans la valorisation des bovins issus des élevages de la région en 2022. La stratégie de développement sur les pays tiers engagée depuis plusieurs années pour diversifier les débouchés porte ses fruits, à condition que les marchés restent ouverts.
© Eva DZ

2022 figure parmi les années records en termes d'activité pour Bevimac, affichant 25 % de progression. L'union de coopératives en charge de la vente des broutards issus des exploitations adhérentes à Celia, Unicor et Sicagieb, a commercialisé près de 130 000 têtes. « La forte demande de l'Algérie et la reprise de l'activité des ventes export d'un opérateur privé extérieur à la zone d'intervention des coopératives adhérentes ont boosté notre activité », explique le président, Pierre Terral. « De plus, cette activité s'est réalisée dans une conjoncture favorable portée par la dynamique du marché du taurillon en Italie et la revalorisation du dinar algérien par rapport à l'euro », poursuit-il. Conséquence de ce regain d'activité, le chiffre d'affaires de Bevimac a plus que doublé pour atteindre les 184,6 millions d'euros. « Le résultat net de l'exercice ressort positif à 195 000 EUR, après dotation d'un complément de prix reversé aux adhérents de 1,48 million d'euros et d'un solde de provisions pour risques clients de 1,207 million d'euros », tient à préciser Hervé Chapelle, directeur de Bevimac. La stratégie de l'union de coopératives depuis plusieurs années de diversifier les débouchés sur les pays tiers porte ses fruits, puisque la richesse créée sur l'exercice provient pour 63 % de ces destinations et a concerné 29 % des volumes. Grâce à ces bons résultats, Pierre Terral a annoncé un retour aux adhérents : « Nous allons proposer de reverser la quasi-totalité du résultat distribuable soit 175 345 euros sous forme de parts sociales d'épargne au prorata des apports ». Cette mesure permettra de porter les fonds propres de Bevimac à près de huit millions d'euros.

Un marché à gros potentiel

Mohamed Sadoud, docteur en économie et sociologie rurales, enseignant-chercheur à l’université de Chlef en Algérie, a présenté la filière viande bovine dans son pays. Grande consommatrice de viande rouge, notamment dans le nord du pays, zone très urbanisée, l’Algérie constitue un bassin de consommation en plein essor. En revanche la filière viande bovine dans le pays est très hétérogène, soumise aux fluctuations sur le marché des prix des aliments pour les animaux, pouvant être multipliés par deux voire trois selon l’année climatique. Ainsi le poste alimentation sur les exploitations représente 60 à 70 % des charges. L’évolution du cheptel bovin du pays est donc très dépendante des disponibilités fourragères qui façonnent le mode de conduite et le niveau de l’offre. Stable autour de 1,8 million de têtes depuis 2011, l’effectif bovin a bénéficié de quelques actions de développement et de l’importation de femelles en vue de reconstituer le cheptel. La moitié de cet effectif concerne des vaches laitières qui restent très concurrencées par l’élevage allaitant.
Aujourd’hui l’Algérie n’est pas autonome en viande bovine malgré l’augmentation de production (30 % entre 2010 et 2018) et l’appui du gouvernement par des aides directes aux éleveurs. Et les besoins de la population sont croissants. Les importations de viande bovine qui représentent actuellement 4 % des importations de produits agricoles et agroalimentaires sont donc vouées à croître fortement, selon Mohamed Sadoud.

Les plus lus

Gaec du Meyniel : du foin à l'abri par tous les temps

Cave d’affinage, séchage en grange... au Gaec du Meyniel à Crandelles, on a investi pour la qualité des fourrages, du lait et…

Trois hommes se tiennent debout
Passe de trois à la tête du RCAV

Jean-Vincent Gauzentes a souhaité s’entourer de deux coprésidents, Philippe Roques et Alexandre Vermeersch, pour structurer…

Groupe devant un nouveau aprc de contention
De l’eau à La Béliche ? Chiche !

Un collectif d’éleveurs a monté l’association d’estive de La Béliche, à Anglards-de-Salers, pour prétendre à des aides pour…

Vaches aubrac dans un pâturage de montagne
Le charbon refait parler de lui dans le Cantal

La préfecture du Cantal a confirmé un cas de fièvre charbonneuse sur une estive du Nord-Cantal tandis que sur la Margeride, c’…

Yoann Liaboeuf devant les deux robots de cette exploitation familiale.
"S'il n'y a plus de robot de traite, il n'y a plus de vaches sur la ferme !"

Au Gaec de l'Estrade, on n'hésite pas à faire appel aux nouvelles technologies pour limiter les astreintes quotidiennes des…

Les terres d'estives cantaliennes sont elles en danger ?

Propriétés rurales privées -  Une rave-party du côté de Clavières et un “squat” non autorisé au Fau... les terres…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière