La saison du Fin Gras du Mézenc débute le 1er février
Le lancement de la saison 2019 a eu lieu, lundi 28 janvier, au Béage afin de mettre en avant l’excellence du bœuf AOP.

Afin de célébrer comme il se doit le lancement de la saison 2019 du Fin Gras du Mézenc, le temps hivernal n’a pas arrêté restaurateurs, bouchers ou éleveurs qui connaissent bien les rigueurs climatiques de la montagne ardéchoise. Lundi 28 janvier, pas moins de 80 professionnels sont venus assister à ce moment fort du bœuf AOP. Le terroir Fin Gras était bien représenté puisque les éleveurs de Haute-Loire (Araules, Champclause, Chaudeyrolles, Les Estables, Freycenet-La-Cuche, Le Mazet-Saint-Voy, Saint-Front,) et d’Ardèche (Le Béage, Cros-de-Géorand, Le Lac d’Issarlès, Sagnes-et-Goudoulet, Sainte-Eulalie) étaient venus nombreux arborer le foulard rouge, la blouse noire et pour certains le grand chapeau noir.
Un calendrier chargé
Faire connaître le produit et le terroir dont il est issu passe par l’organisation de foires, de concours mais aussi de fêtes. Les animaux sont abattus du 1er février au 31 mai. Compte tenu d’une maturation obligatoire de 10 jours, les consommateurs pourront déguster le Fin Gras du 10 février à la mi-juin. Dès le dimanche 24 février, ce sera le pot au feu à Chaudeyrolles, puis samedi 30 mars, la foire grasse du Béage, et le 4 avril aux Estables. À noter que la grande fête du Fin Gras se déroulera le 2 juin au Béage et que d’autres animations viendront ponctuer l’été et l’automne. Le président de l’association, Bernard Bonnefoy, a mis en exergue le parallèle entre éleveurs et viticulteurs qui «nous ont montré le chemin de la qualité. À nous aussi de saisir cette opportunité, de développer notre professionnalisme, gage de compétence. Bien sûr, nous devons continuer à nous améliorer notamment au niveau de l’élevage et des abattoirs. Sur ce dernier point, nous avons du mal car les abattoirs ne recrutent pas assez de professionnels, mais nous devons rester vigilants sur l’abattage et sur le traitement des carcasses. Comme les viticulteurs, gardons en tête notre terroir avec sa géologie, son exposition, et la façon de conduire le troupeau. Aujourd’hui nous avons les atouts d’une viande hors normes, d’un grand cru». Il a annoncé à cette occasion le départ d'un technicien, Yannick Pochelon, après 16 années de présence au sein de l'association, qui sera remplacé par Sarah Pays.
Signature d’une convention avec le Crédit agricole
Réunis depuis une dizaine d'années, l’association du Fin Gras du Mézenc et le Crédit Agricole ont renouvelé, ce jour-là, la signature d'une convention de partenariat.
Le vice-président du Crédit Agricole Sud Rhône-Alpes, Philippe Costet, a souligné «l’attachement du Crédit Agricole à l’agriculture et au territoire, à l’excellence du produit mais aussi à la passion et aux savoir-faire. Le Crédit Agricole accompagne les gens qui innovent et prennent des initiatives, ce qui était un véritable challenge à l’époque est une vraie réussite aujourd’hui».
Des échanges fructueux
Lors de visites d'exploitations productrices de Fin Gras (voir ci-dessous) organisées à cette occasion, les discussions entre éleveurs sont allées bon train, tous particulièrement attachés à ce rendez-vous au cœur de l’hiver. «Nous ne sortons pas souvent de nos exploitations à cette époque, et là nous voyons des collègues ; nous pouvons partager nos techniques et nos savoir-faire. C’est intéressant», a constaté l'un d’eux. Même constat chez les restaurateurs, les bouchers vente en gros, demi-gros ou détail - venus de Haute-Loire et même du sud de l’Ardèche, qui ont pu rencontrer les producteurs en direct.
Le repas donné à la mi-journée et concocté par la cheffe restaurant, Céline Vernet, de l'établissement Beauséjour situé au Béage, a réjoui les papilles.
Son mari, Nicolas, élève également des bœufs Fin Gras.