La Région et le PNR Millevaches signent un contrat de parc pour trois ans

Quinze ans après son classement, le PNR de Millevaches travaille actuellement sur la Charte qui orientera ses actions pour les 12 ans à venir. Entamés dès 2013, les travaux s’achèveront courant 2018. Après l’enquête publique, la charte sera soumise aux collectivités locales puis devra être validée par la Région et par l’État. En attendant, le PNR Millevaches s’est d’ores et déjà engagé avec le conseil régional en signant le 2 février un contrat de plan triennal. « Ce contrat permet de mettre en avant les priorités de la Région, priorités qui convergent avec les objectifs du Parc, indique Nicolas Thierry, vice-président du conseil régional en charge de l’environnement et de la biodiversité. Les quatre PNR néo-aquitains sont les premiers relais de la politique régionale. » Pour en arriver là, le chemin a été long et les discussions animées. « La création de cette nouvelle région aurait pu nous inquiéter, admet Philippe Connan, président du PNR, mais le conseil régional nous a rassuré sur l’attention qu’elle porte aux PNR. Après discussions, arbitrages, argumentations, aujourd’hui le contrat est conforme à nos souhaits à 99 %. C’est un outil important au service des communes et des départements. Pour 1,60 euro investi par les communes, ce sont quelques 35 euros qui nous reviennent de la région, l’Union Européenne, l’Ademe, … ».Dans le contrat de Parc, 96 actions sont programmées pour un montant total de plus de 7 millions d’euros. Parmi elles, 55 répondent aux axes prioritaires de la Région. Elles concernent principalement la préservation des milieux et des espèces, la gestion de l’eau, la stimulation des productions locales et leur valorisation. « La question de l’eau est un enjeu très fort sur le territoire, rappelle Nicolas Thierry. Le Limousin est le château d’eau de la Nouvelle-Aquitaine, nous devons préserver sa qualité. Au niveau économique, nous devons encourager des pratiques agricoles et sylvicoles alternatives. » Dans toutes ces actions, l’aspect innovation et expérimentation est prépondérant. « C’est la vocation d’un PNR que de mener de tels projets, souligne Philippe Connan. Le Plan Climat Énergie a notamment été testé dans les Parcs. Ici nous avons aussi initié des projets innovants tels que le développement d’une filière sarrasin il y a deux ans. » Parmi les actions originales qui devraient voir le jour, une tient à cœur à la Région : la création d’une réserve internationale de ciel étoilé. Ce label américain est attribué aux espaces vierges de pollution lumineuse. Seuls 19 espaces dans le monde sont aujourd’hui labelisés. « Ce pourrait être un atout pour le tourisme sur le Parc, les conditions étant idéales pour l’observation du ciel », conclut Nicolas Thierry.