Ovins
La reconquête ovine passera par l’aide à l’installation
La Fédération nationale ovine a tenu son assemblée régionale à Bellac en Haute-Vienne. Le dispositif Labeliance Agri y a été présenté.
Heureusement moins médiatisée ces jours-ci que sa consœur bovine, la filière ovine n’en est pas moins une composante fondamentale de l’agriculture limousine, notamment sur toute la partie nord de la région. À l’occasion de l’assemblée régionale de la Fédération nationale ovine qui s’est tenue dernièrement à Bellac (87), Claude Souchaud, le président de l’association ovine du Limousin, a insisté sur l’importance économique locale de la filière. «À Bellac, nous avons un abattoir qui mobilise trente emplois et nous devons à tout prix continuer à faire vivre cet outil. En France, la baisse des cours se poursuit, tous les acteurs de la filière doivent se mobiliser pour inverser la tendance et cela passe naturellement par des actions en direction du consommateur. Ainsi, la FNO et Interbev vont organiser 500 journées de mise en avant de l’agneau dans les GMS à partir du mois de mars».
Des prix en baisse (5,79 euros/kg fin janvier soit -9% par rapport à janvier 2012) qui s’expliquent notamment par une consommation nationale morose et une pression à l’import en constante augmentation. «Les charges augmentent, les prix baissent, c’est une remise en cause de tout la dynamique de filière, d’où l’importance des opérations à venir dans les enseignes de grande distribution», précise Claude Souchaud. Un état des lieux qui conduit naturellement les intervenants à aborder le sujet délicat de la prochaine PAC. À ce propos, les positions de la FNO sont très précises en ce qui concerne par exemple le couplage et les zones défavorisées. «La convergence rapporterait globalement de l’argent à l’élevage ovin mais elle doit être mesurée et équilibrée afin de ne fragiliser aucun système. Vu les effets de la convergence, le possible déclassement de certaines zones et les excès de contraintes sur les aides à l’herbe, le couplage apparaît aujourd’hui comme la seule politique efficace pour orienter et aider l’élevage ovin. C’est une priorité absolue», commente l’animatrice de la FNO, Amélie Villette.
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La suite est à lire dans la Creuse agricole et rurale du 22 février 2013.