La préfecture rappelle les règles pour la prévention des incendies de forêts
Plusieurs feux en tas et écobuages ont échappé au contrôle ces derniers jours en Lozère, provoquant des incendies sur des dizaines d’hectares de landes et de bois voisins.
« Le feu n’est jamais une pratique anodine, surtout en période de sécheresse, a rappelé la préfecture dans un communiqué de presse du 23 février. Il en va de la responsabilité de celui qui met le feu. » En Lozère, l’arrêté nº 2018‑082‑0001 du 23 mars 2018 relatif à la prévention des feux et de forêt fixe des prescriptions, qui sont obligatoires sous peine de poursuites. Dans ce communiqué, la préfecture rappelle ainsi les bonnes pratiques à adopter pour éviter au maximum les risques d’incendie.
Les feux en tas
Du 16 janvier au 15 avril, l’incinération des végétaux coupés en tas est autorisée dans les conditions suivantes : appeler, le jour même de la pratique, le service départemental d’incendie et de secours (18 ou 112) et se conformer aux restrictions qu’il pourrait émettre en fonction des risques ; assurer une surveillance constante et directe du feu par au moins deux personnes ; disposer pendant toute la durée de l’incinération et de sa surveillance après extinction du feu d’un moyen pour alerter le plus vite possible le service départemental d’incendie et de secours ; procéder à l’extinction complète des braises avant d’abandonner le foyer. Il est obligatoire d’éteindre complètement le foyer avant l’heure du coucher du soleil et de ne pas l‘allumer avant l’heure du lever de soleil.
L’écobuage
Du 16 février au 31 mars, pour les terrains situés en dessous de 1 000 m hors et en zone cœur du parc national des Cévennes, et du 16 février au 15 avril pour ceux situés au-dessus de 1 000 m, l’écobuage est autorisé dans les conditions suivantes : avoir satisfait à l’obligation de déclaration d’écobuage faite en mairie du lieu d’écobuage ; disposer d’une équipe d’écobuage d’au minimum deux adultes ; cette équipe peut-être constituée de sapeurs-pompiers. Dans ce cas, leur concours s’effectue dans le cadre d’une demande. Le jour même de l’écobuage, appeler le service départemental d’incendie et de secours et se conformer aux restrictions qu’il pourrait émettre en fonction des risques ; ne pas incinérer une surface supérieure à 25 hectares d’un seul tenant sur une seule parcelle ou sur plusieurs parcelles contiguës ; enfin, ne pas brûler de nuit. Il est obligatoire d’éteindre complètement le foyer avant l’heure du coucher du soleil et de ne pas allumer avant l’heure du lever de soleil. Assurer une surveillance constante et directe du feu jusqu’à son extinction complète ; disposer, pendant toute la durée de l’écobuage et de sa surveillance après extinction du feu, d’un moyen pour alerter le plus vite possible le service départemental d’incendie et de secours.
Incinération et brûlage dirigé (assisté par le SDIS)
Dans les zones où la protection contre les incendies de forêt le rend nécessaire, les travaux de prévention desdits incendies effectués par l’État, les collectivités territoriales et leurs groupements ou leurs mandataires, tels que l’office national des forêts, les services départementaux d’incendie et de secours (SDIS) et les associations syndicales autorisées, peuvent comprendre des incinérations et des brûlages dirigés. Ces travaux sont réalisés avec l’accord écrit ou tacite des propriétaires.
Les règles générales à respecter
Il est obligatoire d’être couvert par un contrat d’assurance pour la réparation des dommages pouvant être causés par le brûlage ; de s’assurer que, conformément à l’article L 411-1 du code de l’environnement, il doit être laissé des issues de sortie pour les animaux sauvages ; de proscrire les feux sur les tourbières (prévoir la mise en place de pare-feux les protégeant) ; les autres zones humides méritent également une attention particulière à travers un dispositif adapté (feux courants par tâches ou par parquets) ; de veiller à préserver les zones humides et zones rocheuses ; sur le territoire du parc national des Cévennes, les agents fourniront sur demande, les informations nécessaires au respect des enjeux biologiques et pourront proposer des contrats pour prendre en compte ces enjeux ; de préserver la végétation en bordure de rivière ou de tout cours d’eau sur une profondeur de trois mètres minimum par rapport à la berge.