La MSA Limousin tire le bilan de l’année 2015
La première assemblée générale de la MSA Limousin depuis les élections de 2015 a eu lieu à Tulle le 27 mai. Son nouveau président Guy Faugeron y a accueilli le président de la caisse centrale Pascal Cormery, Yvan Lobjoit, nouveau DRAAF ALPC et Anne Chambaret, vice-présidente de la Chambre d’agriculture de la Corrèze pour un débat sur la place de l’agriculture au sein de la région ALPC.
Il y a un an et demi, la MSA Limousin entamait un nouveau mandat. Pour sa première assemblée générale en tant que président, Guy Faugeron a tenu à réaffirmer l’engagement des élus et la forte mobilisation du Limousin lors des élections. Ce ne sont toutefois pas les seuls événements survenus en 2015. Rappelant les différents projets conduits l’an passé, le président a mis l’accent sur l’accompagnement de la crise agricole, un accompagnement financier, mais pas uniquement, puisque des dispositifs partenariaux de prévention ont également été activés.
Dans son allocution, le président a aussi évoqué la Convention d’Objectif et de Gestion élaborée en 2015 et qui apporte de nouvelles contraintes en termes de moyens. « La MSA est parvenue cependant à préserver l’essentiel : le budget d’action sanitaire et sociale, celui de la santé sécurité au travail et de la prévention santé, a souligné Guy Faugeron. L’implantation locale de la MSA n’est pas non plus remise en cause. » Sur les actions 2015, le directeur de la MSA Limousin a ajouté les chantiers de rénovation des agences de Limoges et de Guéret. Terminés à Limoges, les travaux de Guéret devraient prendre fin en septembre. La MSA de Guéret accueillera alors dans ses nouveaux locaux l’antenne locale de l’Agence Régionale de Santé. Sur la Convention d’Objectifs et de Gestion, le directeur a rappelé que la réorganisation programmée avait conduit à une réduction de 18 % des charges de fonctionnement et à une baisse des effectifs de 13 %. Ces gains de productivité doivent s’amplifier en 2016 avec la mutualisation annoncée de la MSA Limousin avec la MSA Dordogne-Lot-et-Garonne.
La place de l’agriculture dans la grande région
Réunis autour de Pascal Cormery, président de la Caisse nationale de MSA, Yvan Lobjoit, DRAAF ALPC et Anne Chambaret, vice-présidente de la Chambre d’agriculture de la Corrèze ont évoqué l’agriculture et la nouvelle région. Éloignement des centres de décision, organisation des structures, enjeux agricoles et au-delà, situation actuelle de l’agriculture, aucun sujet n’a été omis. Du point de vue de l’organisation des services publics, Yvan Lobjoit a rappelé la volonté de l’État de maintenir des directions régionales sur tout le territoire. Les trois DRAAF actuelles seront spécialisées par site. Trois pôles sont créés : élevage à Limoges également siège de la DRAAF, viticulture, arboriculture et maraîchage à Bordeaux et grandes cultures à Poitiers. « L’organisation doit tenir compte des enjeux très diversifiés et permettre de conserver de la proximité, a terminé Yvan Lobjoit. Nous avons mené cette réforme avec toute la concertation nécessaire et l’organigramme devrait être prêt en juin. » Sur l’organisation de la Chambre régionale d’agriculture, Anne Chambaret a souligné que « le défi est de trouver ce qui nous rassemble, une harmonisation qui respecte les spécificités de chacun. » À l’intérieur de cette nouvelle région, le Limousin n’a pas à rougir des actions menées jusqu’à présent. « Au niveau de l’installation, nous avons construit quelque chose de cohérent, poursuit-elle. Les deux autres régions n’ont pas la même démarche mais sont intéressées par la nôtre ». Les participants au débat ont aussi unanimement acquiescé à l’intervention de Guy Bernardie pour qui il va falloir redonner de la place aux départements. Pascal Coste, président du conseil départemental de la Corrèze a pour sa part réaffirmé ses espoirs dans la grande région. « Si nous sommes dynamiques et innovants, si nous savons nous fédérer, ça va marcher », a-t-il conclu. Concernant la situation des agriculteurs, Anne Chambaret s’est déclarée inquiète et a déploré une certaine déshumanisation de la société. « Ce n’est pas d’une Société protectrice des animaux dont nous avons besoin mais d’une Société protectrice des agriculteurs avec un S pour sérénité, un P pour prospective et un A pour adaptation. Si on travaille dans ces trois directions, nous pourrons nous en sortir », a-t-elle ajouté.
Pour clore la matinée, Pascal Cormery a rappelé l’importance pour les OPA de définir ensemble un projet agricole rapidement eu égards à la gravité de la situation. « Nous n’avons plus les moyens de faire tout seuls », a expliqué le président de la Caisse nationale. Sur la crise actuelle, il a souligné que « quelles que soient les aides que nous recevrons pour le monde agricole, elles ne compenseront jamais la perte économique ». Pascal Cormery a insisté sur les efforts faits par la MSA pour réduire ses coûts de fonctionnement et sur la nécessité de réfléchir à des services différents plus en adéquation avec l’évolution des ressortissants MSA.