Aller au contenu principal

La Galoche du Cantal : du 100 % tricolore

Non seulement le Cantal abrite une des toutes dernières fabriques de galoches, mais la manufacture de Marcolès, en Châtaigneraie, est l'unique à afficher le label "Origine France garantie".

Des galoches, "des vraies", mais aussi des sabots dont certains très fantaisie. Compter un peu moins de 90 euros pour une paire de sabots, jusqu'à 115 euros pour une paire de galoches colorées.
Des galoches, "des vraies", mais aussi des sabots dont certains très fantaisie. Compter un peu moins de 90 euros pour une paire de sabots, jusqu'à 115 euros pour une paire de galoches colorées.
© RSA

Entre 2 500 et 3 000 paires de galoches sortent chaque année de ce petit atelier typique. Et si ce savoir-faire ancestral, si réputé dans le Cantal - autour d'Aurillac en particulier - a traversé les périodes, on le doit à quelques amoureux du cuir sur des semelles de bois qui se sont succédé. Une fabrication ininterrompue depuis les années 1880 jusqu'à aujourd'hui, sauvée in-extremis par Éric Mas.
Après Aurillac, le Rouget, puis Saint-Étienne-de-Maurs, l'atelier a trouvé sa place dans un cadre de pierres et de bois qui lui va à ravir : une ancienne étable. C'est là que s'activent Éric, mais aussi François, André (auto-entrepreneur qui vient prêter main forte) et même le jeune Pierre, titulaire d'un bac pro cordonnerie et actuellement en alternance dans le cadre d'un BTS maroquinerie. Carine, qui fait également partie de l'équipe, ne fabrique pas : certaines opérations s'avèrent particulièrement ardues, notamment lorsqu'il s'agit de tendre et travailler le cuir de 3 mm d'épaisseur. "Parfois, il est si dur qu'on le renvoie chez le
tanneur...", admet Éric Mas.
"Même les clous sont français"
Autre difficulté que souligne le chef d'entreprise : une même opération qui nécessite de tenir la semelle de bois, le cuir, le clou, le marteau... "Or, on n'a que deux mains !" Un savoir-faire au service de produits 100 % français. Une sacrée fierté pour la petite manufacture marcolésienne d'avoir décroché le label Origine France garantie qui certifie que la totalité des matériaux sont français, y compris des peaux plus fantaisie, en poil de vaches, avec la complicité du taxidermiste de Neussargues, Jordi Soler. "Même nos clous sont français !", peut s'enorgueillir l'artisan, précisant au passage être le dernier à faire des galoches cloutées. Quant au bois, c'est du hêtre venu de régions voisines, mais Éric Mas prend le pari que les semelles seront bientôt confectionnées dans du bois issu du Cantal. Une volonté qui plaît à Cécilia Mourgues, sous-préfète à la Relance, qui a récemment visité l'atelier, avec le préfet Castel.

Visite préfectorale
Pour l'heure, hormis les aides "classiques" accordées à toute entreprise durant la crise sanitaire (activité partielle), la galocherie n'a pas encore bénéficier d'un soutien propre à son développement. Mais cela pourrait bientôt venir. Car Éric Mas et son équipe ne manquent pas de projets... (voir ci-dessous).     
(1) Jusqu'à la veille des années 70, on comptait  plus de 20 galochiers à Aurillac, produisant
environ 400 000 paires par an vendues dans toute la France.

Les plus lus

La liste JA-FDSEA gagne les élections avec 48,30% des voix

Les résultats des élections à la Chambre d'agriculture viennent d'être publiés par la Préfecture de Haute-Loire, ce jeudi…

Un cheval comtois et ses deux propriétaires
La race comtoise, le dada de Gilles Bonnet et Stéphanie Chauvet

Maïka du Chausse, pouliche de 3 ans, née en Haute-Loire et élevée à Arpajon-sur-Cère, va concourir pour la première fois au…

Quels sont les résultats des élections chambre d'agriculture dans les départements du Massif central ?

Le monde agricole a élu ses représentants qui siégeront pour six ans dans les chambres d'agriculture départementales. Collèges…

deux personnes
Médecin de Campagne sur le Cézallier La santé jusqu’au dernier des hameaux

Depuis 30 ans dans le Cézallier, le docteur Philippe Rolland, 63 ans, veut rester un médecin humaniste. La suite ? Il y pense…

Didier Perségol présente l'affiche de la 16e édition de la fête de la truffe de la Canourgue
« La trufficulture, c’est une science et c’est un mystère »

Alexandre Boudon, à tout juste 40 ans, s’est découvert une nouvelle passion : la trufficulture. Après l’achat de…

Salon de l'agriculture : Qui sont les champions du concours charolais ?

Le Concours Général Agricole qui réunissait le gratin de la race bovine charolaise s’est déroulé, le dimanche 23 février…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière