FNSEA
« La force de la FNSEA, c’est d’être un tout ! »
Fraîchement élu à la présidence de la FNSEA, Arnaud Rousseau, 49 ans, agriculteur en grandes cultures en Seine-et-Marne, nous livre la feuille de route qu'il s'est fixée avec son Conseil d'administration.
Fraîchement élu à la présidence de la FNSEA, Arnaud Rousseau, 49 ans, agriculteur en grandes cultures en Seine-et-Marne, nous livre la feuille de route qu'il s'est fixée avec son Conseil d'administration.
Vous venez d’être élu président de la FNSEA. Quelle est votre première réaction ? Une grande satisfaction ?
Arnaud Rousseau : Je tiens d’abord à remercier mes pairs de la confiance qu’ils m’accordent en me confiant la présidence pour les trois prochaines années. J’ai également une pensée pour ma famille, mon entourage et toutes celles et ceux qui m’ont accompagné depuis le début de mon engagement à la FOP et à la FDSEA77. Je veux dire à tous que je mesure pleinement la grande responsabilité qui s’attache à ce mandat, que je prends à bras le corps avec conviction mais aussi humilité. Les adhérents peuvent compter sur moi pour dignement porter les intérêts de la FNSEA, faire entendre leur voix, et préparer l’avenir de notre agriculture dans toute sa diversité.
Est-ce pour vous un aboutissement ? Ou bien simplement une étape ?
A.R. : Ni l’un, ni l’autre. C’est la poursuite de mon engagement pour ce métier que j’ai choisi, celui d’agriculteur. J’ai autour de moi une équipe solide, compétente et plurielle, à l’image de notre agriculture et de nos filières. J’ai pleine confiance dans le Bureau et le Conseil d’administration nouvellement élus, avec l’arrivée de nouveaux visages pour renouveler nos instances. Je sais aussi pouvoir m’appuyer sur un vaste réseau d’élus, au masculin et au féminin, et de collaborateurs engagés à nos côtés. Cette communauté de talents fait la richesse du réseau FNSEA, et je compte bien travailler en collaboration permanente avec tous pour accompagner les transitions de l’agriculture et la faire rayonner. C’est collectivement que nous porterons les ambitions et revendications de la FNSEA et de son réseau.
Que signifie l’engagement syndical pour vous ? Et que signifie globalement l’engagement pour vous ?
A.R. : L’engagement syndical, c’est le fil rouge de tout mon parcours. C’est d’abord un héritage familial que j’ai reçu très tôt, mon père étant lui-même très engagé. C’est une valeur cardinale qui me définit et m’inspire aussi dans mon mandat de maire. C’est l’esprit de solidarité, l’esprit d’équipe, le sens du collectif. Je me suis engagé dès 2005 dans le syndicalisme. Mon engagement a d’abord été au niveau local, au sein de la fédération de Seine-et-Marne, pour défendre un métier que j’aime, qui me passionne et dans lequel je crois profondément. J’ai la chance, nous avons la chance de vivre dans un pays aux multiples atouts. Nous avons tout pour réussir !
Quel type de président de la FNSEA serez-vous ? Plutôt directif ou bien collaboratif ? Un président de réseau ? Un président ouvert ?
A.R. : Tout cela à la fois ! Je serai d’abord au service des adhérents, leur premier représentant. Un président de terrain, qui va à leur rencontre et est à l’écoute de leurs préoccupations et de leurs difficultés. Je veux rassembler autour d’une vision partagée et d’un collectif dans lequel la place des femmes et des hommes est primordiale, de même que celle des territoires, et où il faut cultiver le goût d’entreprendre. Je serai un président qui fixe le cap, qui s’entoure et qui délègue en confiance. Je resterai attentif et connecté au réseau, parce que l’unité sera notre premier atout pour faire front et arrêter le déclassement de notre agriculture. Je m’inscrirai dans la tradition réformatrice de notre syndicat, et engagerai la réflexion collective sur une nouvelle gouvernance plus moderne, plus agile, plus collégiale et ancrée dans les territoires. J’ai déjà quelques pistes de réflexion en tête, et les partagerai au Conseil d’administration lors de son prochain séminaire. Enfin, je serai un président responsable et exigeant vis-à-vis des Pouvoirs publics.