« La FNSEA sera présente à tous les étages »
Après l’annonce des noms des présidents des 14 ateliers des États généraux de l’alimentation le 3 août, la FNSEA tient à rappeler que les agriculteurs seront présents et vigilants pour défendre une répartition plus équilibrée de la valeur au sein de la chaîne alimentaire.
« Nous avons fait des propositions d’agriculteurs, d’élus professionnels porteurs de projets de territoires, notamment pour l’atelier sur le développement des initiatives locales, ou un président de chambre pour l’atelier sur les investissements et l’accompagnement nécessaires pour préparer l’avenir. Nous prenons acte », a réagi Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, suite à la publication le 3 août des noms des présidents des ateliers des États généraux de l’alimentation. Si toutes les propositions des organisations agricoles n’ont donc pas été retenues, « nous serons présents à tous les étages, nous coordonnerons nos présences et nos interventions avec les associations spécialisées et les membres du CAF », précise encore Christiane Lambert.
Passer d’adversaire à partenaire
Concernant l’atelier 5, « Rendre les prix d’achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agriculteurs », l’un des plus attendus par la profession agricole, la présidence sera assurée par François Eyraud, directeur général de « Produits frais Danone » et Serge Papin, président directeur général de Système U. La co-présidence par un agriculteur aurait été un bon signal, néanmoins le fait d’associer « un représentant de grande surface et un industriel, c’est ce que nous demandons régulièrement avec l’impérieuse nécessité de plus de retour de valeur au producteur », estime la présidente de la FNSEA qui ajoute que les présidents ne tireront pas seuls toutes les conclusions. « Des représentants des producteurs seront présents dans cet atelier, ils seront vigilants. Une chose est claire, ces présidents n’auront pas le droit à l’erreur et nous refuserons toute proposition trop tiède sur ce sujet », prévient Christiane Lambert. Elle ajoute, concernant l’atelier 7, « Améliorer les relations commerciales et contractuelles entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs », que « les agriculteurs seront vigilants pour obtenir des avancées sur la possibilité pour les producteurs de s’organiser, sur les adaptations indispensables du droit à la concurrence, et sur les frappes chirurgicales urgentes à apporter à la LME ». « Nous sommes dans une attitude proactive, avec l’intention de fortement contribuer aux débats », ajoute-t-elle, appelant à « un sursaut collectif, puisque la très grande majorité des acteurs s’accorde sur le diagnostic ». « Il faut enfin construire une relation mature dans la chaîne alimentaire pour passer d’une attitude d’adversaire à celle de partenaire », estime-t-elle. Enfin, la FNSEA aura également à cœur de rappeler, dans le cadre du deuxième chantier des États généraux, sur l’alimentation durable et de qualité, les nombreuses évolutions qualitatives et sanitaires de l’alimentation française. « La France est un pays reconnu pour sa qualité sanitaire », un point positif pour les investisseurs, mais avant tout pour les consommateurs français, explique Christiane Lambert, qui souligne que « les agriculteurs français savent répondre à tous les marchés : les marchés de proximité, les filières classiques, les filières qualité dans leur diversité, et les circuits commerciaux à l’exportation où la France est très attendue ». C’est le message que Christiane Lambert a porté au président de la République le 18 juillet lors d’un rendez-vous en amont des États généraux, portant également sur la simplification et toutes mesures de mise en compétitivité de l’agriculture.