La FNO redoute un décalage… et un détricotage
La Première ministre doit arbitrer le désaccord entre les ministères de l’Agriculture et de la Transition sur la simplification des tirs, repoussant la présentation du plan loup à la rentrée, d’après la FNO (éleveurs d’ovins, FNSEA).
Faut-il y voir les premiers signes d’un rétropédalage sur le plan loup ? Alors qu’elles étaient attendues pour le Groupe national loup du 3 juillet, les grandes orientations du Plan national d’action (PNA) 2024-2029 ne seront finalement présentées qu’à la réunion suivante du 4 septembre, indique Claude Font, élu en charge du dossier à la FNO (éleveurs d’ovins, FNSEA), le 28 juin à Agra Presse. Un délai dû selon lui à « des positions inverses » des ministères de l’Agriculture et de la Transition écologique, qui rendent nécessaire un « arbitrage politique » de la Première ministre. D’après Claude Font, l’Hôtel de Roquelaure s’opposerait à la simplification de la procédure de tir voulue par le syndicalisme (fusion des tirs de défense simple et de défense renforcée). Une mesure qui semblait pourtant bien engagée lors des assises de la prédation organisées début juin par la profession agricole.
« Ce n’est pas le loup que nous devons réguler, mais bien les attaques sur les troupeaux », a déclaré la secrétaire d’État à l’Écologie Bérangère Couillard le 20 juin, lors des questions au gouvernement. Et de souhaiter que la concertation autour du futur plan loup « aboutisse à des solutions équilibrées pour concilier les enjeux de chacun sans les opposer ». « Notre priorité, c’est de simplifier la vie des éleveurs dont nous connaissons les attentes », a-t-elle conclu. Invitée aux Assises de la prédation, Bérangère Couillard n’avait pas fait le déplacement. Elle a finalement rencontré la FNO la semaine suivante. Bilan de Claude Font : « Des échanges cordiaux, mais on n’a rien bâti ce jour-là ».