Aller au contenu principal

Foncier
La financiarisation des terres agricoles inquiète la FNSafer

Les 26 Safer de France étaient réunies à Limoges les 11 et 12 octobre pour un conseil d’administration décentralisé de la fédération nationale. À l’ordre du jour, une question préoccupante : la financiarisation des terres agricoles.

© La Creuse agricole et rurale
En août dernier, le château de Gevrey-Chambertin était vendu pour près de 8 millions d’euros. Depuis, la transaction fait couler beaucoup d’encre dans le monde viticole. En cause, la nationalité de l’acquéreur, homme d’affaires chinois. Seconde raison, le coût de l’opération estimé à plus du double de sa valeur réelle. La Safer Côte-d’Or, pourtant informée de la vente et disposant théoriquement d’un droit de préemption n’a rien pu faire. Le bien étant détenu en indivision, il était impossible de préempter des parts du domaine. Cet évènement met en lumière une tendance récente, la « financiarisation » des terres agricoles. « C’est un phénomène nouveau, explique Emmanuel Hyest, président de la FNSafer. Depuis deux ou trois ans, l’accaparement des terres agricoles par des fonds d’investissement s’étend à la France. Si les investisseurs sont les bienvenus, les spéculateurs, non ». Avec les enjeux alimentaires des années à venir, les terres agricoles sont dans le collimateur des financiers. Un problème se pose. Les terres achetées par une société ne sont plus préemptables, puisque ce ne sont pas elles qui sont revendues par la suite mais des parts sociales de la société. Aucun contrôle n’est alors possible. La FNSafer tire la sonnette d’alarme, notamment auprès de l’État. « Aujourd’hui, des sociétés détiennent des surfaces de plus de 1 000 ha. Il y a un vrai risque pour l’agriculture familiale, argumente Emmanuel Hyest. Il faut faire évoluer la législation car le marché n’est plus transparent ». Des propositions devraient être faites en ce sens pour la prochaine LOA.

Les plus lus

Gaec du Meyniel : du foin à l'abri par tous les temps

Cave d’affinage, séchage en grange... au Gaec du Meyniel à Crandelles, on a investi pour la qualité des fourrages, du lait et…

Trois hommes se tiennent debout
Passe de trois à la tête du RCAV

Jean-Vincent Gauzentes a souhaité s’entourer de deux coprésidents, Philippe Roques et Alexandre Vermeersch, pour structurer…

Groupe devant un nouveau aprc de contention
De l’eau à La Béliche ? Chiche !

Un collectif d’éleveurs a monté l’association d’estive de La Béliche, à Anglards-de-Salers, pour prétendre à des aides pour…

Vaches aubrac dans un pâturage de montagne
Le charbon refait parler de lui dans le Cantal

La préfecture du Cantal a confirmé un cas de fièvre charbonneuse sur une estive du Nord-Cantal tandis que sur la Margeride, c’…

Yoann Liaboeuf devant les deux robots de cette exploitation familiale.
"S'il n'y a plus de robot de traite, il n'y a plus de vaches sur la ferme !"

Au Gaec de l'Estrade, on n'hésite pas à faire appel aux nouvelles technologies pour limiter les astreintes quotidiennes des…

Les terres d'estives cantaliennes sont elles en danger ?

Propriétés rurales privées -  Une rave-party du côté de Clavières et un “squat” non autorisé au Fau... les terres…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière